Dernière mise à jour à 09h36 le 01/09
A la veille du vote de confiance au nouveau gouvernement de Hichem Mechichi, prevu pour mardi, le président tunisien Kaïs Saïed a convoqué les chefs de partis politiques les plus influents, pour une réunion dite "urgente", a indiqué lundi la présidence tunisienne.
M. Saïed a rencontré au palais de Carthage des représentants d'un certain nombre de partis et de blocs parlementaires pour discuter de la situation politique actuelle dans le pays, a indiqué la présidence tunisienne.
Selon nos sources, la réunion s'est focalisée sur certains handicaps et malentendus qui entravaient la finalisation de la formation du gouvernement et qui risqueraient d'influencer le vote de confiance au parlement.
Parmi les participants de la réunion figuraient, entre autres, Rached Ghannouchi, chef du parti islamiste Ennahda et président de l'Assemblée des représentants du peuple (parlement tunisien), Youssef Chahed, président du parti Tahya Tounes (Vive la Tunisie) et ancien chef du gouvernement tunisien, Zouhair Maghzawi secrétaire général du Mouvement populaire, et Mohammad Hamidi du Parti démocrate.
Dans ce contexte, le président de la République a affirmé sa volonté de parvenir à la stabilité politique nécessaire à l'avancement du pays et d'explorer les instruments susceptibles de réaliser les espoirs tant attendus du peuple tunisien, selon un communiqué de la présidence tunisienne.
"Il n'y aura pas question de faire passer le nouveau gouvernement pour y introduire, par la suite, des remaniements après un court laps de temps", a-t-il souligné à cette occasion.
D'après lui, "le peuple tunisien a acquis une nouvelle idéologie, à laquelle doit correspondre une nouvelle conception de l'action politique".
Le parlement tunisien consacrera mardi une séance plénière extraordinaire pour voter la confiance au nouveau cabinet proposé par Hichem Mechichi et composé de 25 ministres et trois secrétaires d'Etat.
La Constitution tunisienne de 2014 stipule qu'un nouveau gouvernement doit impérativement bénéficier d'une majorité absolue au parlement pour pouvoir exercer officiellement le pouvoir exécutif, soit 109 votes favorables parmi les 217 voix possibles (le nombre total des députés du parlement).