Dernière mise à jour à 09h39 le 15/10
Le président égyptien Abdel-Fattah al-Sissi a reçu mercredi un appel téléphonique de son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa, au cours duquel ils ont discuté du grand barrage hydroélectrique que l'Ethiopie est en train de construire sur le Nil, a déclaré la présidence égyptienne dans un communiqué.
M. al-Sissi a réitéré la position de l'Egypte sur le Grand barrage de la Renaissance éthiopien (GERD), qui est de parvenir à "un accord juridique global et contraignant" sur les règles de remplissage et d'exploitation du barrage au moyen de négociations tripartites avec l'Ethiopie et le Soudan, selon le communiqué.
Le président égyptien a également exprimé son rejet de "toute action ou procédure qui affecterait les droits de l'Egypte sur les eaux du Nil".
Pour sa part, M. Ramaphosa, qui exerce pour une durée d'un an la présidence tournante de l'Union africaine (UA), a exprimé son désir de maintenir une coordination intensive avec l'Egypte et de travailler à la mise au point d'un accord "juste et équilibré" sur cette question vitale, selon le communiqué égyptien.
L'Ethiopie a commencé à construire le GERD en 2011. L'Egypte craint pour sa part que le barrage n'affecte les 55,5 milliards de mètres cubes d'eau qu'elle reçoit chaque année du Nil. Le Soudan a récemment soulevé des préoccupations similaires au sujet du barrage.
Au cours des dernières années, les discussions tripartites sur les règles de remplissage et de fonctionnement du GERD sont restées infructueuses, y compris celles organisées par Washington, et plus récemment par l'UA.