Niger : construction d'un mémorial à Niamey en hommage aux militaires victimes du terrorisme

Le président nigérien Mahamadou Issoufou a posé mercredi la première pierre à Niamey d'un mémorial national qui sera érigé en hommage aux militaires victimes du terrorisme, a-t-on constaté sur place.

Ce gigantesque monument sera érigé dans un délai de six mois sur un site de 1,5 hectare au coeur de la capitale, en face de l'Hôtel de ville de Niamey. Les noms de tous les "martyrs tombés sur le champ d'honneur, au nom de (la) sécurité et de la sauvegarde de l'intégrité (du) territoire", y seront gravés, a-t-on indiqué de source officielle.

"La nation toute entière doit leur rendre hommage" et "leur témoigner son éternelle reconnaissance", a déclaré M. Issoufou.

La décision de construire ce mémorial a été prise par le Conseil national de sécurité deux semaines après la mort de 71 soldats le 10 décembre dernier lors d'une violente attaque menée par des centaines de terroristes lourdement armés contre leur garnison près d'Inates dans la région de Tillabéry, non loin de la frontière avec Mali.

Dans la foulée, le gouvernement a mis en place une pension en faveur des orphelins et veuves des militaires tués "pour leur témoigner la reconnaissance de la nation".

Le Niger subit à la fois depuis des années les attaques des organisations terroristes et des bandes armées qui contrôlent le sud de la Libye depuis le renversement en 2011 de Moammar Kadhafi, de groupes terroristes proches d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), d'Ansar Dine et d'autres mouvements basés dans le septentrion malien ou encore le groupe terroriste nigérian Boko Haram qui sème la terreur dans la région de Diffa (sud-est).

A cela est venu s'ajouter depuis près de deux ans un nouveau foyer d'insécurité dans l'extrême sud-ouest du pays, au niveau de la région dite des "trois frontières" (Niger-Mali-Burkina Faso) entretenu par d'autres groupes djihadistes qui mettent en péril la sécurité des personnes et des biens.