Dernière mise à jour à 09h18 le 31/05
L'économie du Botswana, largement centrée sur l'industrie des diamants, a été durement touchée lorsque la pandémie de COVID-19 a éclaté l'année dernière. Les entreprises indépendantes, qui dépendent principalement des subventions gouvernementales, peinent à rester à flot, et ont dû prendre des mesures de réduction des coûts pour survivre.
Les petites et moyennes entreprises de Gaborone, la capitale du Botswana, et de Francistown, la deuxième plus grande ville du pays, ont notamment décidé de se fournir en électricité à l'aide de panneaux solaires, qu'elles se sont procurés dans les magasins chinois disséminés à travers les principales villes du pays.
Les salons de coiffure et les prestataires de services de secrétariat ont ainsi mis sur pied des locaux de fortune alimentés par panneaux solaires, afin de pouvoir continuer à gagner leur vie même après avoir échoué à payer leurs loyers ou leurs factures d'électricité.
(Xinhua/Shingirai Madondo)
Le 1er avril, la Botswana Power Corporation, le seul fournisseur d'électricité public du pays, a en effet augmenté les prix de l'électricité de 3%, une évolution qui a entraîné des factures trop élevées pour de nombreux petits exploitants.
"L'électricité est devenue chère au Botswana, et j'ai donc décidé d'acheter une caravane et d'installer un panneau solaire. Il est facile de s'en procurer dans les magasins chinois de la ville", raconte ainsi Itekeng Kenosi, un jeune homme qui dirige un service de secrétariat à Francistown.
M. Kenosi explique qu'opérer depuis une caravane est très bon marché. Il lui est également possible d'alimenter ses photocopieuses et ses machines à relier grâce à son système d'énergie solaire, ce qui lui évite d'avoir à louer un espace de bureau.
Kefilwe Gabatingwe, 38 ans, déclare quant à lui avoir acheté un panneau solaire, un convertisseur de courant et des pinces à cheveux dans des magasins chinois pour pouvoir monter son entreprise. Tout son équipement ne lui a coûté que 1.000 pula (environ 100 dollars américains), affirme-t-il.
"Mon investissement a été très faible grâce aux appareil apportés par les Chinois", souligne M. Gabatingwe, ajoutant qu'il gagne chaque mois entre 1.500 et 2.000 pula (entre 150 et 200 dollars américains).
M. Gabatingwe, qui réside dans le village de Chadibe, à environ 70 km au nord-ouest de Francistown, réussit désormais à gagner assez pour nourrir sa famille de cinq personnes.