Dernière mise à jour à 09h54 le 28/06
Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a condamné l'explosion d'une bombe artisanale survenue dimanche matin dans une église catholique dans le nord-est du pays, promettant de mettre fin à l'activisme des groupes armés dans la région.
Au moins deux personnes ont été blessées dans l'explosion dans une église de la ville de Beni, dans la province du Nord-Kivu.
Le gouvernement congolais "condamne avec la dernière énergie" ce drame, a tweeté son ministère de la Communication, précisant que les Forces armées de la RDC (FARDC) restent "plus que déterminées à mettre fin à l'activisme des groupes armés dans cette partie du pays".
"La pression militaire qui s'exerce contre ces mouvements terroristes, dont l'ADF/MTM, justifie le comportement lâche et cruel déploré ce jour. Ce qui motive davantage les FARDC à intensifier la traque de ces terroristes en débandade jusqu'à leur dernier retranchement", a affirmé le gouvernment.
A en croire des témoins dans la zone, la bombe a été placée en présence de deux fidèles qui se trouvaient dans l'église et l'explosion a fait des dégâts considérables, détruisant plusieurs bancs et autres objets sur place.
Pour les experts de la mission de l'ONU en RDC (MONUSCO) qui se sont rendus sur les lieux de l'explosion, "c'est une bombe artisanale qui a été mise en place avec l'objectif de piéger les chrétiens pendant le culte de la journée".
Les auteurs de cette tentative n'ont pas encore été identifiés par les autorités, même si la majorité de la population de Beni attribue cette attaque aux rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF), actifs dans cette zone depuis des décennies.
Le mois dernier, au moins deux imams musulmans ont été abattus par des personnes inconnues dans deux mosquées en plein culte dans cette même ville de Beni.
Des centaines de personnes ont récemment trouvé la mort dans ce territoire du Nord-Kivu mais aussi dans une partie de la province de l'Ituri (est), où opèrent simultanément ces rebelles ADF.
Depuis mai, les deux provinces, en proie à la violence des groupes armés, sont placées sous l'état de siège décrété par le président congolais Félix Tshisekedi, permettant aux militaires d'y mener des opérations de grande envergure contre les rebelles étrangers et locaux.