Dernière mise à jour à 09h10 le 15/07
L'Union africaine (UA), l'Union européenne (UE) et les Nations Unies ont publié mercredi un communiqué conjoint exprimant leurs inquiétudes quant à la situation des migrants clandestins détenus en Libye.
"Le groupe de travail UA-UE-ONU réitère son engagement continu à travailler avec la Libye et soutient les efforts globaux du gouvernement par intérim en matière de gestion de la migration, dans le respect du droit international et pour le bénéfice de toutes les parties concernées", ont indiqué les trois organisations dans leur communiqué.
Elles ont également exprimé leurs préoccupations sur le fait qu'il existe encore presque 6.000 migrants vulnérables et demandeurs d'asile actuellement placés dans les centres de détention.
"La grave surpopulation, le manque d'installations adéquates et de services de base, l'accès humanitaire limité et les violations des droits de l'homme entraînent des conditions inacceptables pour les hommes, les femmes et les enfants détenus", ont-elles précisé.
Le communiqué a fermement appelé les autorités libyennes à mettre fin à l'utilisation de l'actuel système de détention, exhortant à la libération immédiate des femmes et des enfants ainsi qu'à l'amélioration substantielle des conditions dans les centres de détention.
La Libye est en proie à l'insécurité et au chaos depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi, ce qui a fait de ce pays un point de départ privilégié pour les migrants clandestins souhaitant traverser la mer Méditerranée pour gagner les rives de l'Europe.
En 2021, plus de 16.000 migrants clandestins ont été secourus, tandis que 234 sont morts et 510 ont été portés disparus au large des côtes libyennes sur la route du centre de la Méditerranée, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).