La « société aisée », une étape historique dans les progrès de la Chine

Dans la populaire série télévisée chinoise « La ville minière », qui rend hommage à la lutte contre la pauvreté, des villageois pauvres quittent leur ville natale aride et montagneuse de Xihaigu, dans le nord-ouest de la Chine, faisant leurs adieux à la pauvreté générationnelle et se construisant une nouvelle vie.

Le rêve de sortir de la pauvreté devenu réalité pour les gens de Xihaigu dans la série est désormais également devenu une réalité hors de l'écran.

Alors que le Parti communiste chinois célébrait son 100e anniversaire la semaine dernière, la Chine a solennellement déclaré la réalisation de son objectif du premier centenaire, construire une société modérément prospère à tous égards, mettant ainsi un terme historique au problème de la pauvreté absolue.

Cependant, atteindre cet objectif fut un voyage difficile pour la nation dans son ensemble.

Une photo aérienne prise le 28 octobre 2020 montre les nouveaux bâtiments du village Hejiayuan de Xihaigu, dans la région autonome hui du Ningxia, dans le nord-ouest de la Chine. (Photo/Xinhua)

Il y a plus de 40 ans, la Chine a proposé de construire une « société Xiaokang », ou une société modérément aisée, dans sa poursuite de la modernisation. De fait, c'était une vision audacieuse à l'époque, étant donné la population nombreuse vivant en dessous du seuil de pauvreté et la faible base industrielle du pays.

Fidèle au principe de « traverser le fleuve en tâtant les pierres », la Chine déploya alors une série de mesures de réforme et d'ouverture dans presque tous les aspects de la société, visant à trouver des solutions adaptées aux situations pratiques du pays.

Les réformes sont parties du secteur rural. Il y a plus de quatre décennies, 18 agriculteurs du comté de Fengyang, dans la province de l'Anhui (est de la Chine), mirent leurs empreintes digitales sur un accord de contrat foncier qui répartissait les terres agricoles communautaires pour que chaque famille puisse les cultiver. Cette initiative aventureuse brisa le système agricole égalitaire, enflammant la vitalité des zones rurales de la Chine.

Désormais, les Chinois ne souffrent plus de famine et de malnutrition. En 2020, la Chine a connu sa 17e année record consécutive, avec une production de céréales atteignant près de 670 milliards de kg.

Après la lutte ardue contre la pauvreté, la pauvreté absolue a été éradiquée avec succès dans le pays le plus peuplé du monde avec plus de 1,4 milliard d'habitants. Les 98,99 millions de résidents ruraux pauvres vivant sous le seuil de pauvreté actuel sont sortis de la pauvreté au cours des huit dernières années. Les 832 comtés appauvris et 128 000 villages ont aussi été retirés de la liste de pauvreté.

La Chine a également établi l'économie de marché socialiste, incorporant une approche axée sur le marché dans la conception des politiques et ouvrant son immense marché aux investisseurs mondiaux pour partager les opportunités de développement avec le monde.

Au fil des ans, les investisseurs étrangers ont afflué en Chine. Selon les données de l'Organisation de coopération et de développement économiques, en 2020, la Chine est devenue le plus grand bénéficiaire d'investissements directs étrangers (IDE) au monde tandis que les flux mondiaux d'IDE ont plongé en raison de l'épidémie de COVID-19.

En 2019, le PIB par habitant de la Chine a dépassé les 10 000 dollars pour la première fois de l'histoire. Le PIB total a dépassé le seuil des 100 000 milliards de yuans (15,42 000 milliards de dollars) l'année suivante, un résultat durement gagné face à un virus qui constituait un test sans précédent.

Tout cela sans oublier que la Chine est devenue une plaque tournante mondiale de la fabrication et le seul pays au monde à avoir toutes les catégories industrielles répertoriées dans la classification industrielle des Nations Unies. C'est également le plus grand producteur de plus de 220 types de produits industriels, dont des véhicules et des ordinateurs.

Avec les objectifs de la « Xiaokang » atteints, la Chine envisage désormais une prospérité commune et la réalisation de son objectif du second centenaire, faire du pays un grand pays socialiste moderne à tous égards.

Le mois dernier, la Chine a publié une directive sur la construction de la province côtière du Zhejiang (est de la Chine), en zone de démonstration pour parvenir à la prospérité commune.

« La prospérité commune n'est pas seulement un concept de développement social mais aussi de changement social marqué par la réduction de l'écart entre les régions, les zones urbaines et rurales et dans les revenus des gens », a déclaré Yuan Jiajun, secrétaire du Parti du Zhejiang.

Enfin, selon un plan directeur pour le développement social et économique du pays au cours des cinq à 15 prochaines années, la Chine réduira les écarts de revenu et permettra aux fruits du développement d'être partagés par tous.