Dernière mise à jour à 09h07 le 10/02
Le Groupement des industries meunières du Cameroun (GIMC) a annoncé, mercredi, la suspension sur toute l'étendue du territoire "et ce jusqu'à nouvel avis", de la livraison de la farine et de son blé rentrant principalement dans la fabrication du pain.
Cette mesure, qui a pris effet depuis la veille à midi, vise à limiter la portée des pertes subies par lesdits opérateurs depuis trois mois du fait de l'augmentation ininterrompue des cours du blé, leur matière première, sur le marché international.
Le GIMC, qui revendique 70% de parts de marché dans le pays, dénonce également les "mesures insuffisantes que prennent les pouvoirs publics pour les accompagner" dans l'acquisition du blé alors qu'ils "ont besoin d'un ajustement mesuré de leur prix de vente pour être en mesure d'acheter du blé et donc de mettre la farine à la disposition des populations".
Depuis trois années, note-t-on, les professionnels locaux du secteur n'ont cessé de se plaindre à la fois de l'inflation du blé sur le marché international, à l'origine du renchérissement des matières premières et entraînant des coûts additionnels à leurs importations en même temps qu'ils déplorent les coûts toujours plus importants du transport maritime, surtout depuis la survenue de la pandémie de la COVID-19.
Au ministère du Commerce, ceux-ci demandent notamment l'activation de la subvention promise en 2011 aux promoteurs de la filière meunerie, l'octroi à titre provisoire de nouveaux avantages fiscaux ainsi qu'un accompagnement dans la recherche sur des produits de substitution au blé importé.
Le 19 janvier dernier, le Syndicat national des boulangers du Cameroun indiquait par voie de communiqué que les négociations se poursuivaient avec le gouvernement, les minotiers et les associations de défense des droits de consommateurs et que, en attendant la fin desdites négociations, "aucune augmentation n'est permise sur les prix de farine et du pain sur l'ensemble du territoire national".