Dernière mise à jour à 09h41 le 01/06
Le gouvernement camerounais a annoncé mardi avoir réussi à libérer la sénatrice Elizabeth Regina Mundi, 79 ans, entre les mains de sécessionnistes anglophones depuis fin avril dernier.
Un détachement composé d'éléments de l'armée depuis dimanche matin a engagé une opération d'approche d'un refuge terroriste dans la localité d'Ashong (Nord-Ouest), où l'otage et ses ravisseurs avaient été localisés. De violents combats du lundi a permis de libérer plusieurs otages, avec une dizaine de terroristes neutralisés, trois capturés, plusieurs autres blessés et en fuite, selon le communiqué du ministère de la Défense.
Pendant cette opération, a indiqué le communiqué, l'armée a aussi saisi plusieurs fusils d'assaut et des munitions de divers calibres, des engins explosifs improvisés et un véhicule pick-up tout-terrain.
Elizabeth Regina Mundi, ainsi que son chauffeur avaient été enlevés le 30 avril en pleine ville de Bamenda, le chef-lieu de la région du Nord-Ouest et l'un des bastions des milices séparatistes anglophones.
Membre du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir), elle était apparue le lendemain dans une vidéo où, visiblement sous la contrainte, elle demandait aux dignitaires de cette partie du Cameroun de démissionner en masse des postes occupés au sein de la République pour rejoindre les rangs des combattants en vue d'obtenir l'indépendance des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest qu'il ont baptisé l' "Ambazonie".
La milice indépendantiste dénommée "Ambazonia Defense Forces" (ADF) avait revendiqué le kidnapping sur les réseaux sociaux.