Dernière mise à jour à 08h31 le 24/06
La violence qui sévit dans la province du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC), depuis le mois de mars, a contraint au moins 158.000 personnes à se déplacer, a indiqué jeudi le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA).
La plupart des personnes déplacées sont des femmes et des enfants des territoires de Rutshuru et de Nyiragongo dans le Nord-Kivu, le long de la frontière avec l'Ouganda et le Rwanda, a précisé le Bureau.
Selon l'OCHA, les autorités locales ont signalé qu'au moins 13 civils, dont quatre enfants, avaient été tués lors des combats à Rutshuru en début de semaine et que plusieurs villages du territoire étaient vides. Les personnes déplacées s'abritent dans des églises, des écoles et d'autres lieux de fortune, et plusieurs milliers d'autres sont hébergées par des familles d'accueil.
Malgré les contraintes d'accès et de financement, les interventions humanitaires des organismes des Nations Unies et des organisations non gouvernementales partenaires se poursuivent dans les territoires de Rutshuru et de Nyiragongo.
"Cette crise aggrave une situation humanitaire déjà fragile au Nord-Kivu et dans d'autres provinces de l'Est, comme l'Ituri et le Sud-Kivu", a indiqué l'OCHA. "A ce jour, l'appel humanitaire pour la RDC n'est financé qu'à hauteur de 20 %."
La résurgence du groupe armé M23, également connu sous le nom d'Armée révolutionnaire congolaise, en mars, constitue une menace sécuritaire majeure pour le Nord-Kivu.