Dernière mise à jour à 09h07 le 15/07
Le gouvernement de la République du Congo a approuvé mercredi la révision des hypothèses budgétaires initiales et proposé des mesures vigoureuses de résilience de l'économie nationale face à la crise alimentaire, selon un compte rendu du conseil des ministres paru jeudi.
Cette modification s'appuie sur le plan de résilience adopté par le gouvernement. Elle intègre les mesures incitatives d'accompagnement des acteurs des filières agro-pastorales et halieutiques, ainsi que la promotion d'une politique de substitution des importations par une offre locale, en vue de juguler les effets induits de cette crise alimentaire mondiale sur les prix des produits alimentaires de base.
Selon le ministre des Finances, Roger Rigobert Andely, la situation favorable des cours des prix des matières premières et les crises alimentaire et énergétique mondiales sévères qui fragilisent le pays, consécutivement au conflit russo-ukrainien, ont conduit le gouvernement à réviser ses hypothèses budgétaires initiales.
Le budget de l'Etat réajusté, au titre de l'année 2022, est arrêté en recettes à la somme de 2.825 milliards de francs CFA (4,3 milliards de dollars) et en dépenses à la somme de 2.049 milliards de FCFA (3,1 milliards de dollars).
Le niveau prévisionnel de l'excédent budgétaire attendu est de 775,8 milliards de FCFA (1,1 milliard de dollars), a souligné le ministre.
M. Andely a par ailleurs rappelé que le contexte national était marqué par le lancement du Plan national de développement 2022-2026, la poursuite de l'exécution du programme de facilité élargie de crédit conclu avec le Fonds monétaire international, ainsi que par une reprise économique fragile due aux conséquences négatives de la pandémie de nouveau coronavirus et du conflit en Ukraine.
Dans la perspective de soutenir la reprise et de renforcer la résilience de l'économie, le gouvernement entend poursuivre la mise en œuvre de ses mesures ciblées de politique budgétaire. Elles portent sur l'efficacité du recouvrement et la sécurisation des recettes publiques, la rationalisation de la dépense publique et la maîtrise de la dette.