Dernière mise à jour à 09h05 le 15/07
Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a réfuté jeudi la prétendue accusation du "piège de la dette chinoise", indiquant qu'il s'agissait d'une pure désinformation et d'un piège rhétorique créés par ceux qui n'espèrent pas voir la coopération Chine-Afrique s'accélérer.
Le porte-parole, Wang Wenbin, s'est ainsi exprimé lors d'un point de presse, en réponse à une question concernant un récent rapport sur la dette en Afrique.
L'organisation caritative britannique "Debt Justice" a récemment publié un rapport citant des données de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international et d'autres institutions, selon lequel la dette que les gouvernements africains doivent aux prêteurs privés occidentaux serait trois plus importante que celle qu'ils doivent à la Chine, et qu'ils doivent payer des intérêts deux fois plus élevés.
M. Wang a cité des données de la Banque mondiale selon lesquelles, sur les 696 milliards de dollars de dette extérieure des 49 gouvernements africains pour lesquels des données sont disponibles, environ trois quarts sont dus à des institutions multilatérales et à des créanciers privés non chinois.
"Debt Justice a constaté que pour les 24 pays africains les plus endettés, la part médiane de leurs paiements de dette extérieure de 2022 à 2028 aux créanciers privés non chinois, et aux créanciers multilatéraux, devrait être de 32%, et de 35%. Le taux d'intérêt moyen des prêts accordés par les prêteurs privés occidentaux est presque deux fois supérieur à celui des prêteurs chinois, a souligné M. Wang.
"Comme l'a dit le responsable politique de Debt Justice, les dirigeants occidentaux accusent la Chine d'être responsable des crises de la dette en Afrique, mais c'est une distraction. La vérité est que leurs propres banques, gestionnaires d'actifs et négociants en pétrole sont bien plus responsables", a-t-il ajouté.
"Nous appelons les pays développés, leurs prêteurs privés et les institutions financières multilatérales à adopter des actions vigoureuses pour apporter aux pays en développement un soutien financier et alléger le fardeau de leur dette, afin que l'économie mondiale parvienne à un développement inclusif et durable, a indiqué M. Wang.