Dernière mise à jour à 10h07 le 01/01
Le président camerounais Paul Biya a déclaré samedi soir qu'il n'excluait pas le réaménagement à la hausse des prix des carburants à la pompe dans le pays.
Lors de son traditionnel discours radiotélévisé de vœux à la nation, il a révélé que près de 700 milliards de francs CFA (plus de 1,1 milliard de dollars) avaient été dépensés par le Trésor public au titre des subventions pour les carburants, et 75 milliards de francs CFA (environ 122,6 millions de dollars) uniquement pour soutenir le prix du gaz domestique.
Au regard de l'intensité des chocs exogènes et de leur impact sur l'économie nationale, M. Biya a déclaré avoir instruit le gouvernement d'étudier toutes les options permettant de stabiliser les prix à leur niveau actuel, et de préserver le pouvoir d'achat des consommateurs.
"Cependant, il est de plus en plus évident que notre pays, comme bien d'autres en Afrique et ailleurs, ne pourra pas indéfiniment échapper à un réajustement des prix des produits pétroliers, si nous voulons préserver nos équilibres budgétaires et poursuivre sereinement la mise en œuvre de notre politique de développement", a-t-il ajouté,
En juillet 2022 le Fonds monétaire international (FMI), avec lequel le Cameroun est sous programme de réformes économiques, a déjà indiqué par voie de communiqué que les autorités camerounaises allaient poursuivre l'assainissement budgétaire et la réduction progressive de la politique de subventions aux carburants à compter de 2023.
La subvention de l'Etat en vue de soutenir les prix des carburants à la pompe, en vigueur depuis 2008, est fortement dénoncée par les institutions financières internationales qui estiment qu'elle profite plus aux couches sociales aisées qu'aux petits ménages.