Dernière mise à jour à 08h39 le 01/03
Quatorze civils ont été tués et six autres blessés dans les attaques contre deux villages dans le centre du Mali commises jeudi et samedi derniers, selon un communiqué publié mardi par le gouvernorat de Bandiagara (centre).
Perpétrée jeudi après-midi contre le village de Kani-Bonzon, la première attaque a fait 12 morts et cinq blessés, tandis que la seconde attaque qui a eu lieu samedi soir contre le village de Tobolo s'est soldée par deux morts, un blessé et "des dégâts matériels importants'', précise le communiqué.
La journée de lundi a été décrétée "Ecole morte" par les syndicats locaux d'enseignants pour rendre hommage aux victimes de Kani-Bonzon. Selon des témoignages, de nombreux enseignants, dont un directeur d'école, figurent parmi les victimes. Ils ont été surpris et abattus alors qu'ils jouaient au football sur un terrain situé à l'entrée dudit village.
Au nom des "plus hautes autorités", le gouverneur de Bandiagara, Sidi Mohamed El Béchir, a "condamné avec la dernière rigueur" ces attaques ''ignobles et barbares'' commises par des "individus sans foi ni loi".
"Des opérations sont en cours pour traquer les auteurs de cet acte ignoble qui ne va nullement nous décourager dans notre combat éternel pour la préservation de notre pays", a assuré le gouverneur.
Le gouvernement malien n'a pas officiellement réagi à ces attaques, mais deux de ses membres se sont rendus sur place mardi pour manifester leur solidarité aux populations terrorisées et leur assurer la protection de l'Etat.
Depuis 2012, le Mali est en proie à des insurrections indépendantistes, des incursions djihadistes et des violences intercommunautaires qui ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.