Dernière mise à jour à 09h06 le 16/03
Les effets du changement climatique accentuent la pression sur près d'un million d'espèces des aires marines protégées de l'espace de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), a déclaré mardi à Dakar le chargé de la gestion des aires protégées de la Commission de l'Union économique monétaire ouest-africaine (UEMOA), Cheikh Tidiane Kane.
Toutefois, "au niveau de la CEDEAO, on a encore un bon état de conservation de la biodiversité même s'il y a au moins un million d'espèces menacées d'extinction", a souligné M. Kane, lors de l'ouverture d'un atelier de validation de l'Observatoire régional de la biodiversité et des aires protégés de l'Afrique de l'Ouest.
Les divers acteurs et décideurs doivent comprendre que "si nous ne prenons pas les dispositions nécessaires, nous risquons de perdre beaucoup d'espèces", a-t-il averti, soulignant que "l'enjeu est de nos jours d'allier la comptabilité économique à l'écologie pour permettre aux populations et aux entités concernées de tirer profit de cette biodiversité".
M. Kane a indiqué que dans le cadre de la mise en œuvre des politiques régionales de l'UEMOA et de la CEDEAO, un certain nombre de programmes régionaux ciblant les écosystèmes transfrontaliers ont été mis en œuvre pour "contribuer à la préservation des écosystèmes, à l'amélioration de la biodiversité afin de permettre aux populations et aux entités concernées d'en tirer profit".
De son côté, le chargé de programmes environnement, biodiversité et climat de l'Union européen, Baptise Bobillier, a invité les acteurs à développer une action coordonnée en concentrant leurs efforts sur la préservation des aires protégées.
Ces aires, selon lui, "sont devenues fragiles et menacées à cause des facteurs tels que le changement climatique, l'érosion côtière et la désertification mettant en péril les moyens de substance de plusieurs millions de personnes".