Dernière mise à jour à 08h58 le 04/09
Sur l'ensemble de l'année écoulée, la Tunisie a importé 12% de ses besoins en électricité, d'après le rapport relayé dimanche par la presse locale sur une étude menée par l'Ordre des ingénieurs tunisiens (OIT) concernant "La politique de l'énergie en Tunisie et son rôle en matière de développement".
Le rapport montre que le déficit en énergie ne cesse de s'amplifier en Tunisie pour dépasser la barre de 60% du déficit commercial du pays.
"Et ce face à un repli important du rythme de production en 2022 (...) En effet, la production nationale de pétrole brut a chuté de 12% et celle de gaz naturel de 7% comparée à l'année 2021", a précisé l'OIT dans son étude.
Les chiffres illustrent également une progression de la consommation en 2022, où la demande d'énergie primaire a augmenté de 2%, celle d'électricité de 5% et celle des produits pétroliers de 0,8%.
Du côté de la demande de gaz naturel, l'étude fait état d'une baisse de 4% par rapport à l'année 2021, sous l'effet d'une hausse remarquable de l'importation de l'électricité. De plus, l'étude dévoile une faible contribution des énergies renouvelables dans le système énergétique actuel.
La stratégie énergétique en Tunisie devrait reposer sur deux facteurs phares, selon la même étude, à savoir le renforcement de l'efficacité énergétique et le développement des sources d'énergie renouvelable en abaissant la demande d'énergie de 30% à l'horizon 2030. L'objectif est d'augmenter à 30% la contribution de l'énergie renouvelable dans la production d'électricité en 2030.