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Comment l'amour de la médecine traditionnelle chinoise a conduit un jeune Algérien en Chine

le Quotidien du Peuple en ligne | 03.11.2023 13h25

Mounir Zerrougui a découvert le pouvoir de la médecine traditionnelle chinoise (MTC) alors qu'il étudiait la biologie à l'université en 2016. En suivant des tutoriels en ligne, cet Algérien d'origine a appris à masser les points d'acupuncture de ses mains pour soulager les douleurs chroniques de son épaule et de son dos.

Au fil des années, son lien avec la MTC est devenu de plus en plus fort depuis qu'il a commencé à prodiguer des traitements d'acupuncture aux membres de sa famille et à ses amis. Et c'est comme ça qu'il s'est inscrit à des cours locaux de MTC et a lancé sa propre clinique de MTC dans la ville balnéaire de Tigzirt en 2020. Près d'une décennie d'acquisition de connaissances en MTC vont enfin amener Mounir Zerrougui en Chine. Il arrivera en Chine le mois prochain et étudiera sa maîtrise à l'Université de médecine chinoise du Hubei à Wuhan, capitale de la province du Hubei (centre de la Chine).

(Photo / Xinhua)

(Photo / Xinhua)

« J'ai postulé au programme parce que la Chine est le pays d'origine de la MTC et qu'il y a beaucoup de choses à apprendre et à découvrir. De plus, venir en Chine est pour moi l'occasion de découvrir et de pratiquer d'autres parties de la MTC, comme le taïchi, et je suis très intéressé par ce domaine », a déclaré le jeune homme de 26 ans, ajoutant « après l'obtention de mon diplôme, j'ai l'intention de retourner dans mon pays d'origine pour aider davantage de patients et les guérir de leurs maladies, et c'est tout ce que je veux ».

L'Algérie a été la destination du premier groupe d'aide médicale étrangère envoyé par la Chine en 1963. Avec leur arrivée, l'acupuncture a commencé à gagner en popularité dans ce pays d'Afrique du Nord.

Pour Mounir Zerrougui, sa première exposition à la MTC a commencé en 2016 avec un ensemble de stylos de massage d'acupuncture qu'il a acheté dans un magasin local. Un didacticiel en ligne lui a appris à utiliser les pointes du stylo pour appuyer sur les points d'acupuncture de ses mains.

« Après deux mois, mon épaule et mon dos se sentaient beaucoup mieux. J'ai été vraiment surpris du résultat », a-t-il dit, ajoutant « je voulais essayer un traitement plus avancé, alors j'ai acheté des aiguilles et du matériel de moxibustion pour expérimenter davantage la MTC ». Peu à peu, il a appris à insérer correctement les aiguilles dans ses mains, ses épaules et son dos. « Je dirais que 95 % de mes douleurs ont disparu grâce au traitement auto-administré », a-t-il déclaré. « Certains membres de ma famille m'ont également demandé de leur faire de l'acupuncture, et leurs symptômes se sont également beaucoup atténués ».

Ces résultats remarquables ont motivé Mounir Zerrougui à faire tout ce qu'il pouvait pour en apprendre davantage sur la MTC en Algérie. Il a lu beaucoup, recherché des informations sur Internet et participé à de nombreuses formations en ligne et hors ligne.

En 2018, il s'est inscrit à un cours dans un institut de recherche en MTC situé à environ 400 kilomètres de chez lui et a passé les trois années suivantes à se rendre à l'institut tous les deux mois pour suivre des cours d'une semaine. Ses efforts ont payé. En 2020, Mounir Zerrougui a obtenu son diplôme de major de sa promotion et a ouvert une clinique de MTC à Tigzirt avec le soutien de sa famille.

Le petit établissement, composé d'un bureau de consultation, de trois lits et d'une variété d'équipements de MTC, a suscité l'admiration des habitants et des voyageurs étrangers. « De nos jours, je vois environ 10 à 20 patients par jour. Les affections courantes traitées par acupuncture comprennent des douleurs aux épaules, au cou, aux genoux et à la tête, ainsi qu'une vision floue, l'asthme, des troubles intestinaux et gynécologiques et des problèmes de peau », a-t-il expliqué.

« Tigzirt étant une ville touristique, de nombreux voyageurs de Canada, de France et de Suisse m'ont également rendu visite grâce aux recommandations des plateformes de réseaux sociaux ou de leurs amis », a-t-il ajouté.

En juin, il a appris d'un spécialiste chinois de MTC en visite en Algérie que l'Université de médecine chinoise du Hubei acceptait des étudiants internationaux.

Liu Qiang, médecin de l'hôpital de médecine traditionnelle chinoise Xianning dans le Hubei et membre du 27e groupe d'aide médicale chinoise en Algérie, a conduit Mounir Zerrougui dans une visite de leur base et lui a montré ses compétences en acupuncture. « Les travailleurs médicaux chinois ont formé près de 300 personnes en Algérie à l'acupuncture et à la MTC, et ont contribué à inciter de nombreux jeunes Algériens à pratiquer la MTC. Je ne suis donc pas du tout surpris que Mounir Zerrougui, diplômé en biologie, aspire à poursuivre ses études en Chine », a dit M. Liu, ajoutant qu'« il a acquis une solide compréhension de la méthodologie de l'acupuncture, mais son apprentissage de l'approche de la MTC pour identifier la constitution (la fonction physique, physiologique et psychologique unique d'une personne) est insuffisant ».

De son côté, Mounir Zerrougui a déclaré qu'il était impatient d'acquérir plus de connaissances en MTC en Chine. « J'ai un objectif clair, celui d'en apprendre davantage », a-t-il conclu.

(Rédacteurs :孙鸿宇, Yishuang Liu)
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