Dernière mise à jour à 08h59 le 22/11
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan ont condamné mardi à Alger "les crimes de guerre" commis par Israël à Gaza et réaffirmé le droit du peuple palestinien à établir son Etat indépendant sur les frontières de juin 1967.
S'exprimant devant la presse après la signature avec M. Erdogan de la Déclaration commune de la deuxième session du Conseil de coopération de haut niveau entre les deux pays, le président Tebboune a affirmé avoir discuté longuement et en profondeur avec son homologue turc des "questions urgentes et sensibles, notamment le dossier du Moyen-Orient avec toutes ses dimensions et ses répercussions".
Dénonçant les attaques israéliennes contre des civils, le président algérien a souligné qu'"une tragédie humaine est en cours dans la bande de Gaza, où l'occupation sioniste se livre à des crimes odieux depuis des semaines".
A cette occasion, M. Tebboune a réitéré son appel à intenter une action urgente pour traîner les responsables des crimes contre les Palestiniens devant la Cour pénale internationale (CPI).
"L'établissement de l'Etat palestinien avec El-Qods (Jérusalem) comme capitale sur les frontières de juin 1967 est la seule solution définitive pour mettre fin aux conflits dans la poudrière du Moyen-Orient", a mis en avant le président algérien.
Dans le même ordre d'idées, M. Erdogan a déclaré que la création d'un Etat palestinien sur les frontières de 1967 "est désormais inéluctable".
Par ailleurs, M. Erdogan a souligné que son pays n'acceptait "en aucun cas" les attaques israéliennes qui "s'apparentent à une punition collective et constituent des crimes de guerre".
Selon lui, "cibler des hôpitaux, des lieux de culte, des écoles, des lieux qui devraient être protégés, et forcer les gens à partir, est inadmissible. C'est de la barbarie".
Pour garantir l'acheminement des aides humanitaires dans la région, le président turc a insisté sur l'impératif d'instaurer "un cessez-le-feu, au plus vite, dans la bande de Gaza", affichant la disponibilité de son pays à intensifier les efforts dans ce sens.
Le président turc est arrivé mardi à Alger pour une visite officielle d'une journée, à l'invitation de son homologue algérien.