Le président sud-coréen Lee Myung-bak a dit espérer que le prochain gouvernement de son pays et les nouveaux dirigeants chinois feraient des efforts pour développer les relations amicales entre les deux nations.
Dans une interview réalisée par écrit, récemment accordée à Xinhua et à plusieurs autres agences de presse, le président Lee, dont le quinquennat expire début 2013, a passé en revue le développement des relations entre la Corée du Sud et la Chine ces dernières années.
"Au cours des cinq dernières années, les relations bilatérales ont été renforcées par la mise en place d'un partenariat stratégique et de coopération. Dans ce cadre, les deux pays ont enregistré d'importants progrès dans de nombreux domaines", s'est-il réjoui.
"La coopération bilatérale va au-delà du seul domaine économique, comme en témoignent les étroites interactions dans les domaines de la culture et de l'éducation, ainsi que les échanges interpersonnels", a poursuivi M. Lee.
La Chine est le plus grand partenaire commercial de la Corée du Sud et sa destination la plus importante en termes d'investissements, a rappelé M. Lee. Les deux pays ont atteint leur objectif commercial annuel de 200 milliards de dollars échangés et ils ont engagé des négociations en vue d'un accord de libre-échange (ALE), s'est-il félicité.
Au sujet de la situation économique mondiale, le président Lee a fait remarquer que les trois grandes agences de notation financière avaient revu à la hausse la note de son pays au début de l'année, un résultat qui, selon lui, reflète les efforts de la Corée du Sud pour surmonter les crises économiques.
"En raison d'une forte interconnexion et interdépendance, l'économie mondiale tend à être influencée par le ralentissement économique en Europe. [...] Actuellement, l'économie coréenne progresse lentement, mais [...] cette phase de croissance lente sera de courte durée", a-t-il dit.
Il a exprimé son optimisme quant à une reprise économique sud-coréenne. Selon lui, cette reprise surviendra dès qu'il y aura un retournement de l'économie mondiale cette année.
Concernant la visite qu'il a effectuée en août dernier sur les rochers Liancourt (appelés Îles Dokdo en Corée du Sud et Îles Takeshima au Japon), le président Lee a indiqué que ce déplacement avait été effectué dans le cadre de sa "tournée d'inspection provinciale sur l'Île Ulleungdo et sur les Dokdo, qui font partie intégrante du territoire coréen".
Sur la question des "femmes de réconfort", la position de la Corée du Sud est "claire", et la question a été relayée à plusieurs reprises à la partie japonaise, "directement ou indirectement lors des sommets bilatéraux et à d'autres occasions", a-t-il souligné.
"J'espère que le gouvernement japonais procédera à un véritable examen de conscience et qu'il éprouvera des remords au sujet de ses erreurs passées et de son incapacité à appréhender correctement et reconnaître l'histoire, afin qu'il puisse être respecté par la communauté internationale. Une telle réflexion est nécessaire pour le bien du Japon ainsi que pour la paix et la stabilité en Asie du Nord-Est", a ajouté M. Lee.