Le Sénat des États-Unis a approuvé vendredi à une écrasante majorité l'extension des sanctions sur les secteurs iraniens de l'énergie, des activités portuaires, du transport de marchandises et de la construction navale.
Le Sénat a approuvé par un vote de 94 voix contre zéro ces nouvelles mesures proposées par les sénateurs Bob Menendez et Mark Kirk dans le cadre d'une loi sur la défense très étendue.
Ces sanctions pénaliseront les transactions avec les secteurs iraniens de l'énergie, des activités portuaires, du transport de marchandises et de la construction navale, et cibleront les individus qui vendent ou livrent à l'Iran des matériaux comme le graphite, l'aluminium et l'acier.
Ces mesures frapperont également de sanctions ceux qui achètent du pétrole iranien avec des métaux précieux, tels que l'or, dans un effort pour empêcher Téhéran de contourner les sanctions économiques existantes.
"Les sanctions récentes visent à paralyser l'économie iranienne mais l'Iran n'a pas abandonné ses efforts", a déclaré le sénateur Menendez devant le Sénat.
"Les vis doivent encore être resserrées", a déclaré le sénateur John McCain.
Des reportages indiquent que l'administration Obama a certaines réserves sur ce projet de loi, estimant qu'il n'offre pas suffisamment "de souplesse dans la modulation".
Avant d'entrer en vigueur, le projet de loi de défense doit être adopté à la fois par la Chambre des Représentants et par le Sénat puis promulgué par le président Barack Obama. Les deux chambres s'efforcent actuellement de réduire leurs divergences sur ce projet de loi.
Les États-Unis et leurs alliés occidentaux accusent l'Iran de développer en secret l'arme atomique sous le couvert d'un programme civil, une accusation constamment démentie par Téhéran.
Depuis l'année dernière, l'administration Obama a considérablement accentué ses pressions sur l'Iran en adoptant une série de sanctions économiques paralysantes pour la République islamique, dans le but de l'empêcher de poursuivre son programme nucléaire controversé.
Le 31décembre 2011, M. Obama a promulgué une loi imposant de nouvelles sanctions à l'Iran, prenant pour cible les institutions financières étrangères qui font affaire avec la Banque centrale iranienne, celle-ci constituant la principale filière pour ses recettes pétrolières.