Le programme nucléaire iranien continue de se développer en violation des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et du Conseil des gouverneurs de l'AIEA, a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay, Philippe Lalliot, à propos de la rencontre lundi du directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano, avec les autorités françaises.
Dans le cadre de la visite en France de Yakiya Amano, les 19 et 20 novembre, les crises de prolifération ont notamment été à l' ordre du jour de ses entretiens avec les autorités françaises, a-t- il affirmé.
Le rapport du directeur général de l'AIEA diffusé le vendredi 16 novembre le montre une nouvelle fois que l'Iran poursuit l' accumulation de nouvelles capacités d'enrichissement sur son site enterré de Fordow, selon le Quai d'Orsay.
Malgré les demandes répétées du Conseil des gouverneurs, Téhéran ne coopère toujours pas avec l'AIEA et sape la capacité de contrôle de celle-ci en refusant de faire la lumière sur la possible dimension militaire de son programme nucléaire et en continuant de procéder à des travaux sur le site de Parchin, dont les Iraniens refusent toujours l'accès, a souligné Philippe Lalliot.
Avec tous les pays qui partagent nos vues, nous entendons exprimer ces préoccupations, et réaffirmer notre soutien au directeur général, lors de la prochaine réunion du Conseil des gouverneurs, a ajouté Philippe Lalliot.
Yukiya Amano a qualifié lundi de "préoccupante" la situation du nucléaire iranien, à l'issue de son entretien avec François Hollande.
L'Occident accuse l'Iran de développer des armes nucléaire sous le couvert du programme nucléaire civil, tandis que l'Iran rejette cette accusation et insiste sur la nature "pacifique" de son programme nucléaire.