L'armée algérienne a tué le responsable militaire d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) pour la région de Kabylie (est d'Alger), ont rapporté dimanche les médias locaux.
Citant une source sécuritaire, le site d'information TSA a indiqué qu'il s'agit de Makhfi Rabah, alias Chikh Abdenacer, connu pour être un proche d'Abdelmalek Droukdel, chef d'AQMI.
Makhfi Rabah, âgé de 45 ans et originaire de la province de Boumerdès (à 45 km à l'est d'Alger) avait de nombreux actes terroristes à son actif, selon la même source.
Vendredi dernier, trois terroristes, dont Makhfi Rabah, ont été tués dans une embuscade près de la localité d'Adekar, dans la province de Béjaïa, située à 245 km à l'est d'Alger.
Les corps de ses deux acolytes, qui pourraient également être ceux de hauts responsables d'AQMI, sont toujours en cours d'identification à l'hôpital de Béjaïa.
En mars dernier, Makhfi Rabah a été condamné par contumace, aux côtés de Droukdel et deux autres terroristes, à la peine capitale par le Tribunal criminel de Bouira (100 km à l'est d'Alger). Les quatre terroristes étaient poursuivis pour les chefs d'inculpation notamment de "constitution d'un groupe terroriste armé visant à semer la terreur et l'insécurité au sein de la population", " homicides volontaires avec préméditation et guet-apens" et " perpétration de massacres", précise la même source.
L'Algérie se livre à une lutte inlassable contre l'AQMI, ce qui a porté des coups à ce mouvement terroriste.
A la mi-octobre, l'armée algérienne a tué Bekaï Boualem, alias "Khaled El Mig" qui a été identifié comme étant le terroriste chargé des relations extérieures entre AQMI et l'organisation mère Al-Qaïda.
Dirigé par Abdelmalek Droukdel, AQMI a émergé début 2007 du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), un mouvement islamiste armé algérien. Elle opère dans le nord-ouest de l'Afrique, dont l'Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger.
Un nombre d'attentats sont attribués à ce groupe terroriste. Le 11 avril 2007, un triple attentat suicide à la bombe a secoué Alger, le premier visant le bureau du gouvernement, au centre- ville d'Alger, le second ciblant un poste de police dans la localité de Bab Ezzouar, dans la banlieue est d'Alger, et le troisième contre la Gendarmerie nationale à Bab Ezzouar. Jusqu'à 20 personnes ont été tuées et 222 autres blessées, selon le bilan officiel.