Le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a indiqué dimanche à Alger qu'il ne serait jamais trop tard pour utiliser les moyens pacifiques dans le règlement de la crise malienne.
"Il n'est jamais trop tard pour saisir toutes les opportunités qu'offrent les moyens pacifiques pour restaurer la paix, la sécurité et l'intégrité territoriale du Mali", a déclaré M. Medelci dans son allocution prononcée à l'occasion de la célébration du 50e anniversaire de l'adhésion de l'Algérie à l'Onu, tout en réaffirmant l'attachement privilégié de l'Algérie au dialogue.
Par ailleurs, le chef de la diplomatie algérienne a précisé qu'une lutte "implacable" contre les groupes terroristes d'Al- Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (MUJAO) doit être menée, parallèlement à la relance des projets de développement dans le nord du Mali.
La semaine dernière, les dirigeants des pays membres de la communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ont décidé à Abuja (Nigéria) d'envoyer au Mali une force de 3.300 soldats, qui rejoindront les 5.000 hommes déjà au Mali, afin de rétablir l'ordre et la paix dans le nord du Mali, tombé sous le contrôle des rebelles touaregs et des groupes extrémistes liés à Al-Qaida, à la suite du coup d'Etat à Bamako en mars dernier.
Cette décision, approuvée par l'Union Africaine (UA) deux jours plus tard avant d'être soumis au Conseil de sécurité de l' ONU, a poussé l'Algérie à se préparer face à l'option militaire en prenant, selon le ministère des Affaires étrangères, "les mesures appropriées pour assurer (..) la protection maximale de ses frontières".