Vital Kamerhe, président de l'Union pour la Nation congolaise (UNC), parti d'opposition, a appelé le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) à négocier avec les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), afin de mettre fin à la crise qui déstabilise la province du Nord-Kivu depuis le mois d'avril dernier, a indiqué un communiqué, parvenu le 19 novembre à l'Agence Xinhua.
"La solution militaire ayant démontré ses limites, il n'y a plus d'autres options que de se retrouver aujourd'hui autour d'une table, comme indiqué dans le plan de sortie de crise que l'UNC a proposé à la nation, au cours d'un point de presse tenu au mois d'octobre dernier", a déclaré M. Kamerhe.
"J'invite la classe politique et les forces vives à se réunir sans délai pour examiner cette situation qui menace l'existence de notre pays", a-t-il poursuivi. M. Kamerhe a également lancé un appel pressant à toutes les forces belligérantes, dont le M23, les FARDC et la MONUSCO, pour qu'elles veillent à protéger la population civile contre toute forme de violences et exactions, et qu'elles s'abstiennent de tout acte de violences et de vandalisme.
Selon les témoins à Goma, contactés par l'Agence Xinhua, les affrontements des 16 et 17 novembre entre les FARDC et le M23, déclenchés à une dizaine de kilomètres de la ville de Goma, ont poussé une partie de la population à se déplacer vers la province du Sud-Kivu et Gisenyi, Rwanda.
Une partie de la province du Nord-Kivu est sous contrôle du M23 depuis le mois d'avril dernier. Le M23 ont poussé jusqu'à 5km de la ville de Goma hier pour demander au gouvernement de Kinshasa d'aborder les négociations directes avec lui.