La visite du Premier ministre chinois Li Keqiang en Suisse doit donner un élan supplémentaire à la coopération sur le plan des finances entre la Suisse et la Chine, a déclaré le Président du Conseil d'administration de l'Association suisse des banquiers (ASB), Patrick Odier.
Peu après sa prise de fonction, le Premier ministre chinois effectuera une visite en Suisse, c'est un honneur pour la Suisse et cela signifie la bonne volonté des deux pays pour approfondir davantage leurs bonnes relations, a affirmé M. Odier, dans une interview écrite accordée à Xinhua, à la veille de la visite du Premier ministre chinois Li Keqiang en Suisse, qui aura lieu les 24 et 25 mai.
D'après M. Odier, l'ASB effectue régulièrement des visites en Chine et des délégations chinoises provenant des autorités et institutions financières sont souvent accueillies par l'ASB. L'ASB s'apprête à continuer et élargir davantage cette coopération, a-t-il affirmé.
Un accord de libre-échange (ALE) entre la Chine et la Suisse qui est sur le point d'aboutir. Les deux Etats ont terminé les négociations au niveau technique. Il leur reste à prendre les dispositions nécessaires à la signature du texte.
Un ALE entre les deux pays doit offrir davantage d'opportunités de commerce et d'investissements aux entreprises des deux parties et l'ASB est heureuse d'apporter son soutien aux échanges commerciaux croissants entre les deux pays, a estimé M. Odier.
L'ASB est convaincue que les deux pays peuvent profiter d'une coopération approfondie sur le plan de l'internationalisation du Renminbi (monnaie chinoise). Certes, la visite de M. Li doit donner un élan supplémentaire à une telle coopération, a-t-il affirmé.
Les banques suisses ont une relation avec la Chine depuis les années 50 et de nombreuses banques suisses sont présentes en Chine ou disposent d'activités reliées à la Chine par leurs filiales basées à Hong Kong (Chine), a rappelé M. Odier.
Ces dernières décennies, les banques suisses ont réussi à développer leur présence sur les marchés des pays émergeants, surtout en Chine. Ces marchés ont profité de produits financiers d'innovation et de la base d'investissements mondiaux offerts par les banques suisses et internationales, c'est mutuellement avantageuse, a précisé le président de l'ASB.
En Chine, des banques privées et des institutions de gestion de biens profitent d'un accès libéralisé sur le marché chinois, cela offre de nouvelles opportunités d'investissements pour la Suisse dans le domaine de la diversification d'investissements, a-t-il indiqué, et d'ajouter : l'expérience de la Suisse pourrait répondre aux besoins de gestion de biens en Chine.
Grâce à la croissance économique, la demande en gestion de biens augmente en Chine, et une croissance des marchés obligatoires locaux est en cours en Chine, les entreprises chinoises peuvent recueillir des fonds par IPO ou le marché obligatoire, a expliqué M. Odier.
Cependant, les investissements en dehors de la Chine continueront à se diversifier sur les marchés asiatiques et chinois, ces investisseurs ont besoin des services, recherches et conseils. Les sociétés financières basées en Suisse disposent de l'expérience reliée aux services, a-t-il dit.
"Une coopération bilatérale approfondie nous accorde un accès aux informations de marché concernant les développements actuels et futures stratégies, garantissant un avantage à la Suisse qui peut servir d'une passerelle au marché et à l'économie chinois", a martelé M. Odier
L'ASB est l'association faîtière de la place financière suisse. L'ASB a pour objectif essentiel de garantir et de promouvoir des conditions-cadre optimales pour la place financière suisse, en Suisse comme à l'étranger. Fondée à Bâle en 1912, l'ASB compte à l'heure actuelle 347 banques membres et environ 17 600 membres à titre individuel.