Le dirigeant taiwanais Ma Ying-jeou a défendu dimanche le pacte sur les services entre les deux rives du détroit de Taiwan.
M. Ma a fait ces remarques lors d'une conférence de presse devant des centaines d'étudiants qui ont continué à occuper le parlement à Taipei. Ces derniers protestent contre ce qu'ils considèrent comme des tactiques non démocratiques de la part du KMT pour faire ratifier le pacte, et sont inquiets de son impact sur l'économie locale.
Comme l'économie de Taiwan est hautement liée au commerce extérieur, l'île a un besoin urgent de conclure des accords de libre échange, a expliqué M. Ma. L'avortement de la conclusion du pacte sur les services pourrait endommager la crédibilité de l'île, heurter les relations à travers le détroit et éroder les efforts de libéralisation.
Le pacte favorise l'ouverture du secteur des services de Taiwan à la partie continentale de la Chine, aidant ainsi des petites et moyennes entreprises, tandis que les investissements de la partie continentale apporteront davantage d'emplois.
Taiwan n'a eu aucune pression de la part de la partie continentale à l'égard de ce pacte, a-t-il indiqué.
Signé un juin 2013, le pacte sur les services est devenu une cible de protestations depuis lundi quand le KMT a annoncé son projet de faire contourner une révision par le comité pour la soumettre directement à la session législative.
Le KMT est obligé de prendre des mesures après que le Parti démocrate progressiste (DPP) de l'opposition a persisté à bloquer la révision par le comité. Le pacte devrait cependant être révisé en profondeur lors de la session législative, a indiqué le président du KMT, Ma Ying-jeou.
M. Ma a appelé les étudiants à quitter le parlement pour permettre un retour à la normale dans les opérations législatives. Il a refusé de parler avec les étudiants en indiquant que les conditions préalables pour parler avec le chef de l'administration de Taiwan Jiang Yi-huah samedi avaient rendu ce genre de dialogue "inutile".