L'amour et le respect mutuels entre les peuples grec et chinois, réunis par une longue histoire et des civilisations millénaires, offrent un terreau fertile pour étendre la coopération bilatérale, a confié à Xinhua le sinophile grec Lefteris Kontos.
M. Kontos, qui est vice-président de l'Association Grèce-Chine, a expliqué qu'il croit dur comme fer qu'un renforcement de la coopération entre les deux pays et leurs peuples profitera aux deux parties, à l'heure où la Grèce tente de sortir de l'une des pires crises économiques de son histoire, ce qui signifie qu'elle a besoin du soutien de ses amis, et où la Chine cherche une porte d'entrée crédible vers l'Europe pour y distribuer ses produits.
Il a exprimé l'espoir que la visite en Grèce du Premier ministre chinois Li Keqiang du 19 au 21 juin aide à promouvoir la coopération bilatérale dans de nombreux secteurs.
M. Kontos a visité la Chine à 164 reprises au cours des trente dernières années, ce qui l'a amené dans 14 provinces. L'un de ses fils, Filippos, vit et travaille à Shanghai depuis sept ans.
Dans une interview récente, il a indiqué qu'il considère la Chine comme sa seconde patrie et qu'il conseille à ses compatriotes, en particulier les jeunes, de tourner leur attention vers la Chine.
L'Association Grèce-Chine, fondée il y a 57 ans, considère la promotion des échanges culturels avec la Chine comme l'une de ses priorités, selon M. Kontos. Le président grec Karolos Papoulias fait également partie des membres de l'association.
M. Kontos s'est consacré depuis longtemps à rapprocher les peuples des deux pays en vantant à la Chine la beauté naturelle de la Grèce, sa culture si riche, ses destinations touristiques et ses produits traditionnels.
En dépit de leur éloignement géographique, M. Kontos a estimé que les deux pays ont pourtant des points communs saisissants, notamment une histoire et des civilisations millénaires qui offrent un terrain d'entente et un terreau fertile pour développer la coopération bilatérale.
"N'oublions pas que Socrate, d'un côté, et Confucius de l'autre côté" disaient et enseignaient les mêmes choses, a-t-il rappelé.
M. Kontos s'est rappelé qu'à chaque fois qu'il est "retourné" en Chine, il a été ému par son amour pour le pays.
"On se rend compte à quel point ils nous aiment lorsqu'ils entendent le mot 'Xila' ('Grèce' en chinois, ndlr). Ils sont la seule nation à nous appeler 'Hellas' ('Xila' étant une transcription phonétique du terme 'Hellas' employé par les Grecs, ndlr). Ils respectent notre civilisation, notre histoire, et ils veulent apprendre à la connaître, y habiter, et l'adopter. C'est notre devoir de les y aider", a-t-il expliqué.
Les progrès de la Chine continuent également de l'impressionner, a-t-il assuré. "Ils progressent chaque jour. C'est ça le développement. C'est comme ça que je vois la croissance. A chaque seconde qui passe, des milliers de Chinois améliorent leurs vies. Est-ce que ce n'est pas ça le développement?"
M. Kontos s'estime chanceux d'avoir pu être témoin du développement de la Chine au fil des ans, et il estime que les Grecs peuvent apprendre de l'exemple chinois. Selon lui, en travaillant dur avec discipline et patriotisme, on peut faire des miracles.
Il a également exprimé son appréciation pour la façon dont la Chine reconnaît ses problèmes et agit rapidement pour les régler.
Les destins de la Chine et la Grèce pourraient s'entremêler davantage dans le futur, lorsque les Grecs découvriront la Chine non pas en tant que touristes mais en tant qu'entrepreneurs et qu'ils pourront constater eux-mêmes le développement de la Chine, dont ils pourront profiter.