Le directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, Jérôme Lavrilleux, a passé 12 heures en garde à vue mardi pour répondre aux questions des enquêteurs sur les surfacturations de la campagne de l'ex-président, confirmant n'avoir jamais informé ce dernier de la situation, rapporte mercredi la presse française.
"Jérôme Lavrilleux, ancien directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, a été placé mardi matin à 9 heures en garde à vue pour être entendu par police judiciaire. Garde à vue qui a été levée le soir-même à 21 heures", indiquait mercredi le journal Le Parisien.
"J'en suis ressorti libre même si je m'attends à être à nouveau convoqué (...) J'ai répondu à toutes les questions qui m'ont été posées, assumant mon rôle et rien que mon rôle dans cette affaire", a déclaré mardi l'intéressé au journal Le Monde, à l'issue de son audition.
M. Lavrilleux avait reconnu fin mai qu'il y avait eu un "dérapage" dans les dépenses de campagne de Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle de 2012.
Des propos qui faisaient suite à une déclaration de l'avocat de l'agence de communication Bygmalion, Me Maisonneuve, qui avait indiqué un peu plus tôt que la société s'était vue "imposer" des factures litigieuses "à la demande" de la direction de l'UMP lors de la campagne.
"J'ai confirmé n'en avoir jamais parlé ni à Jean-François Copé ni à Nicolas Sarkozy", a notamment fait savoir M. Lavrilleux à l'issue de sa garde à vue.
Les révélations de l'ancien directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy ont poussé le président de l'Union pour un mouvement populaire (UMP), Jean-François Copé, à annoncer sa démission le 27 mai.
Les policiers chargés de l'enquête préliminaire de ce dossier baptisé "Affaire Bygmalion" devraient "poursuivre leurs investigations sous le contrôle d'un juge d'instruction, dont la désignation est attendue prochainement", conclut le journal Le Monde.