Le Service des prisons israélien a préparé un ensemble de mesures punitives à l'encontre des prisonniers palestiniens à la suite de la décision de durcir leurs conditions d'incarcération prise mardi par le cabinet, a rapporté mercredi le site d'information en ligne Walla.
Cette décision a été prise en réponse à l'implication présumée du mouvement islamiste Hamas dans l'enlèvement de trois adolescents israéliens jeudi dernier. Le cabinet israélien a annoncé qu'il était résolu à "porter un coup" au Hamas, mouvement que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a accusé dimanche d'être responsable de l'attaque.
Dans le cadre des mesures punitives, il est prévu de réduire l'accès des prisonniers à la télévision et de retirer les postes de télévision des cellules des détenus, d'interdire l'accès aux "cantines", c'est-à-dire aux magasins des prisons, et d'annuler la distribution des journaux en prison.
En outre, il est prévu que les temps de visite soient raccourcis et que plusieurs détenus n'aient plus le droit de recevoir de visites de leur famille.
"On nous a demandé d'établir une liste de sanctions contre les prisonniers. La liste sera transmise au ministre de la Sécurité publique Yitzhak Aharonovich et c'est lui qui décidera parmi ces sanctions lesquelles seront appliquées", a précisé un responsable du Service des prisons au site Walla.
Les prisons israéliennes comptent 5.300 prisonniers palestiniens, dont un millier sont affiliés au Hamas.
Par le passé, les activistes palestiniens ont procédé à des enlèvements pour obtenir la libération de prisonniers palestiniens dans le cadre d'échanges. Ainsi, en 2011, Israël a relâché 1.027 prisonniers palestiniens en échange de la libération de Gilad Shalit, qui était retenu en otage à Gaza depuis 2006.