Malgré une flambée de violence en Cisjordanie, le Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas a décidé samedi de donner une chance aux négociations de paix avec Israël parrainées par les Etats-Unis jusqu'à la fin de l'ultimatum prévu pour avril.
Selon un communiqué publié à l'issue d'une réunion du Comité central du Fatah tenue à Ramallah et présidée par M. Abbas, le Fatah, au pouvoir en Cisjordanie, ne fermera pas la porte aux efforts destinés à sauver le processus de paix jusqu'à ce que les Palestiniens obtiennent pacifiquement leurs droits légitimes.
Le communiqué, rendu public par l'agence de presse officielle palestinienne Wafa, est contraire aux déclarations des forces politiques palestiniennes, qui prévoient le retrait des pourparlers de paix et l'arrêt de toute forme de coordination avec Israël en matière de sécurité.
"La direction palestinienne s'engage à maintenir les discussions avec Israël jusqu'au terme de neuf mois d'ultimatum fin avril", souligne le communiqué et d'ajouter : "nous déploierons tous les efforts possibles pour nous joindre à ceux des Etats-Unis consacrés à la relance du processus de paix".
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a réussi en juillet 2013 à ramener Israéliens et Palestiniens à la table de négociations. Il a accordé aux deux parties une période de neuf mois pour signer un accord-cadre de paix, qui prépare le terrain vers une solution pacifique permanente.
"Nous tenons à la paix en tant que choix et ceci signifie que nous voulons parvenir à un accord de paix, qui garantit un retrait total de l'armée israélienne des territoires palestiniens occupés par Israël en 1967 dont Jérusalem-Est", a souligné abil Abu Rdineh, un assistant de M. Abbas.
Abu Rdineh,également porte-parole du Fatah, a fait savoir que le Comité central avait adopté la même position, estimant qu'Israël doit s'engager à libérer les prisonniers jetés en prison avant la signature en 1993 des accords d'Oslo par Israël et l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).