Le président de l'Assemblée nationale de la République démocratique du Congo (RDC), Aubin Minaku, a rassuré qu'il n'y aura pas modification de la Constitution pour favoriser le mandat du président actuel, Joseph Kabila, qui est à son dernier mandat présidentiel.
"Le président de la République est respectueux de la Constitution et il la respectera. Il sera remplacé le jour où il y aura un président de la République élu conformément à la constitution. Et donc, l'avenir de la RDC se construira sur pied de l'article 1er au dernier article de la constitution", a déclaré M. Minaku.
A Kinshasa, le secrétaire national du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la démocratie (PPRD), parti présidentiel, Claude Mashala, a initié une pétition pour changer la Constitution dont certaines dispositions n'ont jamais été appliquées et permettre au président Kabila de briguer un nouveau mandat au terme de son second mandat qui coure jusqu'en 2016.
Le président Kabila a été réélu en 2011 pour un second mandat de cinq ans.
"Nous ne sommes même pas à la moitié du mandat que le souverain primaire a accordé à la majorité actuelle. Le souverain primaire congolais nous a accordé le pouvoir de vouloir et de faire jusqu'en 2016. Laissez d'abord le président de la République, les différentes institutions agir comme ils le font déjà actuellement dans l'intérêt du bien-être du peuple congolais", a poursuivi M. Minaku.
Par ailleurs, le secrétaire général adjoint de l'Union pour la Nation Congolaise (UNC), parti d'opposition, Claude-André Lubaya estime que la Majorité Présidentielle (MP) peut se permettre de réfléchir à haute voix, comme c'est le cas avec le projet de révision constitutionnelle.
"Ce serait suicidaire si une telle option prenait corps. Balayer tout ce qui a été arrêté constituerait un véritable recul pour la démocratie au pays", a-t-il insisté.