Peter Humphrey, citoyen britannique, et son épouse américaine Yu Yingzeng ont comparu vendredi devant la justice de Shanghai sur des accusations d'obtention illégale de renseignements personnels concernant des citoyens chinois. S’ils sont reconnus coupables, ils risquent une peine de prison de trois ans.
C'est le premier procès impliquant des étrangers sur ce genre de charges depuis que la Chine en a fait une action pénale en 2009.
Les charges montrent que les deux accusés avaient reçu mission de la part de clients chinois et étrangers de recueillir des « informations de base » par le biais d’un cabinet de conseil, ChinaWhys, créé à Shanghai en avril 2009.
Ils avaient 256 éléments d'information privée, comme des données relatives à l’enregistrement des ménages, d’entrée et de sortie et de téléphones portables de citoyens, à partir de trois sources à Beijing et Shanghai qui font face à des accusations dans d'autres cas, et compilé ces informations dans des rapports d'enquête qui furent ensuite vendus à leur clients.
La plupart des informations ont été achetées par des sociétés étrangères désireuses d'entrer ou de s’étendre sur le marché chinois, comme GlaxoSmithKline, le géant pharmaceutique britannique, impliqué dans une affaire de corruption commerciale.
Les deux accusés ont avoué leurs infractions devant le tribunal, ont exprimé des regrets et se sont excusés pour leurs actions.
Un verdict devrait être rendu à la fin du procès.