La Chine a appelé lundi le gouvernement japonais à prendre des distances par rapport au militarisme suite à la visite du Premier ministre japonais au sanctuaire Yasukuni.
"La position chinoise sur les visites des dirigeants japonais au sanctuaire Yasukuni est ferme et claire", a annoncé Hong Lei, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d'une conférence de presse régulière.
"(Tant que) le Japon fait sérieusement face à l'histoire de son agression et y réfléchit profondément, et prend des distances par rapport au militarisme, les relations sino-japonaises peuvent se développer de manière saine et stable," a indiqué le porte-parole.
Selon la Kyodo News Agency, le Japon a réitéré vendredi dernier avoir considéré les visites de ses dirigeants au sanctuaire Yasukuni comme "constitutionnelles", tant que l'objectif était de pleurer les morts de la guerre et non pas de mener un exercice religieux.
Cette position a été soutenue vendredi dernier lors d'une réunion du Cabinet japonais et a été publiée dans un document en réponse à une question posée par un législateur de l'opposition, a rapporté Kyodo.
La Chine a affirmé à maintes reprises qu'elle s'opposait fermement aux visites des dirigeants japonais au sanctuaire tristement célèbre, qui est le dernier lieu de repos de beaucoup de criminels japonais de classe A de la Seconde Guerre mondiale et célébrant l'agression japonaise.
Le Japon et la Chine ont signé un accord en quatre points en novembre, dans lequel ils ont convenu de reprendre la coopération politique, diplomatique et sécuritaire.
"Le Japon doit tenir son engagement pour améliorer et développer les relations bilatérales", a exhorté M. Hong.
Il a souligné que le contenu de l'accord était clair et que le gouvernement japonais était conscient de ses connotations.