Zhou Yongkang, alors Ministre de la sécurité publique chinois, lors des séances de discussion de la délégation du Hebei au 17e Congrès national du Parti communiste chinois au Grand Hall du Peuple, à Beijing (photo d'archives du 16 octobre). [Photo / Agences] |
Selon la conférence annuelle sur le travail politique et juridique, l'ancien chef de la sécurité a eu une influence négative sur le système juridique.
La conférence centrale annuelle a exprimé mercredi la détermination des autorités à faire disparaitre l'influence négative qu'a eue Zhou Yongkang, l'ex-chef de la sécurité corrompu, sur le système juridique.
« Zhou, qui ouvertement échangé du pouvoir contre de l'argent et du sexe, a causé un préjudice grave au Parti et au peuple, il a laissé une mauvaise influence dans le système et a dévoyé un certain nombre d'officiels », a déclaré Meng Jianzhu, Directeur de la Commission des affaires politiques et juridiques du Comité central du Parti communiste chinois.
Il a qualifié le cas de Zhou de « grave leçon ».
Les violations de la loi et de la discipline de certains responsables ont encore un effet néfaste sur le système politique et juridique, a dit M. Meng, ajoutant que c'est parce que leurs idéaux et leurs croyances ont mal tourné et que les valeurs ont été déformées.
Zhou Yongkang, ancien tsar de la sécurité en Chine, a été exclu du Parti en décembre pour de graves violations des règles de politique, d'organisation et de confidentialité du parti, ainsi que de crimes présumés.
Selon Yi Shenghua, avocat pénaliste à Beijing nommé pour nettoyer l'impact négatif causé par Zhou, les actes commis par celui-ci dans le système judiciaire ont causé un trouble cours de la dernière décennie.
Une nouvelle évaluation
Les organisations politiques et juridiques vont reconsidérer la façon dont elles évaluent l'application de la loi et l'administration, et vont supprimer les indicateurs déraisonnables qui peuvent être utilisés à mauvais escient -par exemple les taux de détention criminelle, d'arrestation, de poursuite, de condamnation et de règlement des plaintes, a dit M. Meng.
La proposition a reçu le soutien du système juridique, a déclaré maitre Yi.
« L'abolition de cet indicateur non scientifique aura pour effet de réduire les cas illicites », a déclaré maitre Yi, expliquant qu'un poste de police s'est vu demander de détenir un certain nombre de personnes par mois, ce qui a conduit à des arrestations de gens pour des infractions mineures.
Dai Peng, directeur du Collège d'enquêtes pénales à l'Université populaire de la sécurité publique de Chine, a dit que sans la pression causée par le taux de condamnation, la police pourra avoir le temps et l'énergie dont ils ont besoin pour mener les enquêtes, et s'assurer qu'elles sont exactes et complètes.