Un haut responsable ferroviaire chinois a rejeté jeudi les rumeurs selon lesquelles la coopération entre Beijing et Bangkok dans le domaine des chemins de fer à grande vitesse étaient suspendue, expliquant au contraire que tout se passait pour le mieux.
Ces propos interviennent alors que des médias font état de la suspension de la coopération bilatérale concernant les chemins de fer à grande vitesse, en raison de la situation politique instable en Thaïlande et de la concurrence étrangère.
"Notre coopération est désirable", a déclaré Sheng Guangzu, directeur général de la CRC (China Railway Corporation). "Nous faisons rapidement progresser notre coopération."
Les gouvernements chinois et thaïlandais ont convenu en 2014 de construire les premières lignes ferroviaires à écartement standard, avec une longueur combinée de plus de 800 km.
La Chine encourage les projets qui permettent d'exporter des équipements industriels, dont les trains à grande vitesse, sous le principe "gagnant-gagnant".
Jeudi, la Chine a annoncé qu'elle investirait cette année au moins 800 milliards de yuans (130 milliards de dollars) dans la construction de voies ferrées.
M. Sheng, qui est également député à l'Assemblée populaire nationale (APN, parlement chinois), a affirmé que cet investissement serait principalement utilisé dans les régions du centre et de l'ouest du pays, qui accusent un grand retard par rapport aux côtes sud-est en termes de construction d'infrastructures.
En 2013, la Chine a démantelé son ministère des Chemins de fer, divisant celui-ci en une partie administrative et une partie commerciale, afin de réduire la bureaucratie et d'améliorer l'efficacité des services ferroviaires. La CRC est responsable de la répartition et du commandement ferroviaires, de la gestion commerciale du transport de fret et de passagers, et de la construction de voies ferrées.
Selon lui, la CRC envisage une introduction en bourse si les conditions sont favorables afin de permettre au géant ferroviaire de travailler dans des conditions davantage axées sur le marché.
"Nous étudions également la réforme relative à la propriété mixte", a-t-il poursuivi. "Nous espérons que par la réforme du mécanisme d'investissement et de financement, davantage d'investissements privés participeront à la construction des chemins de fer chinois".