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Des sculptures de sable de femmes nues font polémique à Rio de Janeiro

le Quotidien du Peuple en ligne | 07.12.2015 08h31

Sur les plages de Copacabana, à Rio de Janeiro, les sculptures de sable font partie du paysage et sont une des attractions les plus insolites de la ville brésilienne. Mais certaines font polémique, notamment celles de femmes allongées sur le ventre, aux fesses généreuses et tout en courbes, qui sont maintenant sont sous le feu de l'association d'un résident selon qui ces créations osées encouragent la prostitution.

Il n'en reste pas moins que nombreux sont les touristes qui apprécient : ainsi de Jassim Al-Alawadhi, un analyste financier koweitien âgé de 26 ans, qui, comme tant d'autres, s'est arrêté pour prendre un selfie en face d'une sculpture plus grande que nature d'une de ces femmes, vêtu d'un string bikini minuscule, et tendant sans vergogne ses fesses vers le haut. « C'est juste du sable. Je ne pense pas que ce soit une excuse pour la prostitution ou le vice. C'est juste une sculpture et c'est ce que le pauvre homme qui est ici fait pour gagner un peu d'argent ».

L'artiste en question, Ubiratan dos Santos, 63 ans, a déclaré qu'il fait des sculptures de sable sur cette célèbre plage depuis 23 ans. « J'ai fait des femmes de tous les types - un jour en bikini, un autre avec une jupe. Vouloir les interdire, c'est faire preuve d'un manque de respect pour mon travail », a-t-il dit. Et tout en parlant, il répandit délicatement de l'eau de mer sur ces derrières controversés. Les humidifier est nécessaire « parce que sinon, s'il y a du vent, tout sera tout fini ».

Mais ce que le vent ne peut pas faire, la désapprobation de certains habitants pourrait bien y parvenir : Horacio Magalhaes, avocat et président de l'association des Amis de Copacabana, a déclaré que compte tenu de la réputation de la région pour la prostitution, ces sculptures sont « au moins d'un goût douteux », ajoutant que « ce n'est certainement pas le genre de tourisme que les autorités publiques ou les résidents veulent. Nous voulons que Copacabana, le berceau de la Bossa Nova, retrouve son charme, pour redevenir à nouveau un quartier résidentiel et familial -et ces sculptures n'y contribuent pas ».

 

(Rédacteurs :Wei SHAN, Yin GAO)
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