Dernière mise à jour à 08h43 le 07/12
Marine Le Pen salue ses partisans après les résultats de dimanche. |
Les sondages prédisaient une percée sans précédent du Front national au premier tour des élections régionales, et c'est effectivement ce qui s'est passé : le parti de Marine Le Pen, qui a salué « un résultat magnifique » du « seul front vraiment républicain », une allusion au « front républicain », une idée désormais abandonnée à droite et difficilement respectée à gauche, est arrivé en tête dans 6 régions sur 13 et peut espérer en gagner au moins deux la semaine prochaine. Pour Marion Maréchal-Le Pen, « le vieux système est mort et avec lui les représentants de droite comme de gauche ».
Dans le détail, le Front National est arrivé premier dans 6 régions métropolitaines, les Républicains et leurs alliés centristes dans 4, et le Parti socialiste et ses alliés dans 2. Dans deux régions, il a même dépassé 40% des voix : en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, la présidente du FN, Marine Le Pen, réalise le score sans précédent de 43%, et en Provence-Alpes-Côte d'Azur, sa nièce, Marion Maréchal-Le Pen, surclasse elle aussi ses adversaires avec 41,7%. Le FN est aussi en tête en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardennes, Centre-Val-de-Loire, Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées et Bourgogne-Franche-Comté.
A droite, Nicolas Sarkozy, le président du parti Les Républicains, a annoncé qu'il refuse toute fusion ou tout retrait de listes, et du côté du PS, les décisions concernant le devenir de ses listes seront prises et annoncées par la direction du parti, et non localement, a affirmé une porte-parole du PS, ce qui risque fort, dans certains cas, de faire grincer des dents, nombre de fédérations locales divergeant sur la conduite à tenir au second tour. Maintien coûte que coûte des listes, au risque de faire passer le FN, ou retrait pour lui faire barrage –mais cela veut dire aucun élu dans les régions concernées- c'est Jean-Christophe Cambadélis le premier secrétaire du Parti Socialiste, qui annoncera la position du PS.
Les Français sont appelés, les 5 et 12 décembre, à désigner les exécutifs de 13 nouvelles régions métropolitaines –il y en avait 22 précédemment- et de 4 départements d'outre-mer (Martinique, Guadeloupe, Réunion, Guyane). Ils élisent 1.903 conseillers régionaux, et seules les listes créditées d'au moins 10% des suffrages exprimés pourront se maintenir au second tour et auront la possibilité de fusionner avec celles qui ont recueilli au moins 5%.