Dernière mise à jour à 08h43 le 07/12
Le boom du commerce entre la Chine et les 53 Etats membres du Commonwealth, dont 18 africains, était spectaculaire, et il existe encore de gros potentiels à exploiter, a noté le sous-secrétaire général de cette organisation intercontinentale, Deodat Maharaj, lors de sa récente interview accordée à Xinhua.
Le Commonwealth a une population de 2,2 milliards de personnes, soit un tiers de la population mondiale.
M. Maharaj a été responsable de la rédaction du "Rapport 2015 sur le commerce du Commonwealth", rendu public il y a une semaine à Malte à l'occasion du sommet du Commonwealth. Il s'agit d'un document qui présente de manière globale les défis et la perspective du commerce du Commonwealth.
"Nous avons vu une montée spectaculaire du commerce entre le Commonwealth et la Chine au cours de la décennie passée", a dit M. Maharaj.
Selon le rapport, depuis 2000, les exportations du Commonwealth vers la Chine ont été multipliées par 14, passant de 19 milliards de dollars à 268 milliards en 2013, tandis que les importations provenant de la Chine ont été multipliées par huit, de 46 milliards de dollars à 359 milliards. Parallèlement, le commerce entre les Etats membres du Commonwealth a totalisé 592 milliards de dollars en 2013.
"Pour de nombreux pays (du Commonwealth), la Chine était l'un des facteurs déterminants dans le comemrce avec l'extérieur", estime le rapport, en ajoutant que le volume et le rythme de croissance du commerce entre le Commonwealth et la Chine ont surpassé ceux du commerce au sein du Commonwealth.
Dans le rapport, le commerce au sein du Commonwealth devrait augmenter de 687 milliards de dollars en 2015 à 1.000 milliards en 2020.
"Lorsque vous regardez la croissance prévue du commerce au sein du Commonwealth, le Commonwealth pourra faire beaucoup plus avec la Chine", a affirmé M. Maharaj.
En 2000, la Chine n'a occupé 10% ou plus des importations que d'un Etat membre du Commonwealth, mais en 2013, ces chiffres en ont déjà concerné 28, précise le rapport.
"Je pense qu'il y a de gros potentiels pour beaucoup de nos Etats membres pour continuer à construire les relations commerciales très fortes et vibrantes avec la Chine", a dit M. Maharaj. Il a insisté sur la construction d'un partenariat avec la Chine, pour aider le Commonwealth à développer des capacités productives et commerciales de petits et vulnérables Etats.
"Je pense que la Chine peut certainement jouer un important rôle dans ces domaines", a affirmé M. Maharaj. Le sous-secrétaire général a exprimé sa confiance sur le développement de l'économie chinoise. "L'économie chinoise est absolument cruciale pour que nous puissons avoir la croissance du commerce mondial", a-t-il ajouté.
Quant à la présidence chinoise du G20 en 2016, M. Maharaj a souhaité que le Commonwealth et la Chine travaillent ensemble dans certains importants dossiers. "Bien sûr, le commerce est un domaine, l'infrastructure est un autre domaine", a-t-il précisé, estimant que non seulement le développement de l'infrastructure serait dans le contexte des corridors du commerce, mais aussi dans le contexte du changement climatique et de la réduction de la pauvreté.
"Je pense que le partenariat pourrait sûrment s'élargir des dossiers économiques aux dossiers de l'environnement et du développement, dans lesquels la Chine pourra certainement jouer un rôle beaucoup plus important", a conclu le sous-secrétaire général du Commonwealth.