Dernière mise à jour à 08h43 le 07/12
Des hommes armés ont assassiné un juge anti-terroriste et quatre de ses gardes du corps dans la ville portuaire du sud du Yémen d'Aden, a déclaré samedi un responsable de la sécurité à Xinhua.
Des inconnus ont abattu par balles Mohsin Alwani, le chef de la cour anti-terroriste basée à Aden avec quatre de ses gardes du corps à proximité d'un marché public dans le quartier de Mansoura, a indiqué le responsable de la sécurité locale sous couvert d'anonymat.
Une source policière a déclaré: "Les hommes armés et masqués ont tiré sur Mohsin Alwani, le tuant l'intérieur de sa voiture et quatre de ses gardes du corps sont morts avec lui".
Les hommes armés ont réussi à fuir la scène après avoir mené la fusillade.
Le même jour, des inconnus armés ont abattu un officier supérieur des renseignements dans la ville d'Aden.
Aucun groupe militant n'a jusqu'ici revendiqué la responsabilité de ces meurtres, mais la police les attribuent généralement aux groupes terroristes Al-Qaida ou État islamique.
La filiale de l'État islamique basée au Yémen a publié samedi une série de vidéos montrant l'exécution de plusieurs personnes qu'elle décrit comme étant militant du groupe chiite Houthi.
La situation sécuritaire au Yémen s'est détériorée depuis le mois de mars, quand la guerre a éclaté entre le groupe chiite Houthi, soutenu par l'ancien président Ali Saleh Abdullash, et le gouvernement soutenu par une coalition arabe menée par l'Arabie saoudite.
Plus de 6.000 personnes ont été tuées dans des combats au sol et des frappes aériennes depuis lors, la moitié sont des civils.
L'émissaire de l'ONU au Yémen Ismail Ould Cheikh Ahmed a rencontré le président yéménite Abd-Rabbu Mansour Hadi dans la ville d'Aden, samedi, pour discuter des arrangements pour des pourparlers de paix entre le gouvernement et les forces Houthi, selon une source proche du président du Yémen.
Le dialogue sous lse auspices de l'ONU, qui devrait se tenir à Genève, a été reporté à la mi-décembre, car les parties belligérantes ne peuvent pas parvenir à un consensus sur un cessez-le feu.