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Le moment est propice pour faire entrer les relations sino-canadiennes dans un nouvel âge d'or

Xinhua | 14.06.2016 08h04

Suite aux propos du ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, qui a déclaré s'attendre à l'entrée dans un "nouvel âge d'or" pour la Chine et le Canada, un universitaire canadien spécialisé dans la recherche sur l'Asie a fait écho à ces propos et a confirmé que le moment est propice pour renforcer les relations des deux pays.

"La Chine est extrêmement importante dans le monde et est cruciale pour le futur du Canada", a affirmé Yves Tiberghien, directeur de l'Institut pour la recherche sur l'Asie à l'Université de Colombie-Britannique.

Dans une récente interview avec Xinhua, cet universitaire a passé en revue les avantages et les inconvénients auxquels le Canada et la Chine ont fait face ainsi que les programmes communs existants entre eux, et s'est dit s'attendre à un nouvel âge d'or.

L'âge d'or entre les deux nations a en réalité débuté au début des années 1970, lorsque le père du Premier ministre Trudeau a établi les relations diplomatiques avec la Chine, alors que la plupart des pays occidentaux n'étaient pas encore prêts à cela, a fait savoir M. Tiberghien.

A cette époque, les incompréhensions concernant la Chine et les différences politiques étaient trop sérieuses pour faire preuve de confiance mutuelle, "mais le Premier ministre Trudeau a posé les bases (des relations) au nom d'un investissement à long-terme", a ajouté M. Tiberghien.

Evoquant le ralentissement économique du Canada dans les années 2000 sous la direction du Parti conservateur, l'universitaire canadien a souligné que le pays dispose maintenant d'une nouvelle plate-forme présentant une vision de développement à long-terme et où la Chine et le Canada peuvent travailler ensemble sur des objectifs communs.

Un de ces objectifs commun a été le nouvel engagement du Canada au multilatéralisme, a précisé M. Tiberghien, soulignant l'engagement de la Chine dans le G20 et dans d'autres accords multilatéraux au niveau global, tels que l'accord de Paris sur le climat.

Les intérêts de la Chine et du Canada présentent de grandes similitudes, ce qui pousse les deux pays à travailler davantage ensemble sur des questions globales allant de la protection environnementale à la croissance économique, a-t-il indiqué.

Un autre de leurs objectifs communs et d'exploiter le potentiel de renforcement de leurs relations économiques, a déclaré M. Tiberghien.

Le Canada a besoin d'investir davantage afin d'activer de nouveaux moteurs de croissance, et il y a énormément de ressources à exploiter pour lesquelles la Chine pourrait jouer un rôle, en particulier dans les moyens durables de coopération, afin que la croissance du Canada puisse également devenir complémentaire aux besoins de la Chine, a-t-il ajouté.

"Il y a donc un grand nombre de complémentarités et d'opportunités (...) et c'est donc effectivement un moment opportun".

Cependant, le professeur Tiberghien a également admis qu'il y avait quelques obstacles. "Le défi est donc de trouver un moyen de surpasser ces difficultés et de se concentrer sur les objectifs communs où il y a des intérêts communs et où cela devient avantageux en terme de valeurs pour les deux parties", a-t-il ajouté.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Guangqi CUI)
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