Dernière mise à jour à 08h18 le 02/04
Le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa a déclaré samedi que son pays souhaitait approfondir ses relations économiques avec la Chine pour développer son économie affectée depuis des années par les sanctions occidentales.
M. Mnangagwa entamera une visite d'Etat en Chine du 2 au 6 avril à l'invitation de son homologue chinois, Xi Jinping, pour sa première visite d'Etat hors d'Afrique depuis son entrée en fonction en tant que président zimbabwéen en novembre dernier.
Lors d'une interview accordée à Xinhua avant sa visite en Chine, M. Mnangagwa a déclaré que la priorité de son gouvernement était de relancer l'économie et de faire du Zimbabwe un pays à revenu intermédiaire d'ici à 2030, ce qui nécessite un approfondissement des relations économiques avec la Chine.
Le Zimbabwe souhaite profiter des ressources financières importantes, de l'expertise technique et de la technologie moderne de la Chine, amie sur laquelle il peut compter même en temps d'adversité, a indiqué M. Mnangagwa.
Le président a expliqué qu'il avait choisi la Chine comme destination de sa première visite hors d'Afrique pour remercier le pays asiatique pour son soutien en des temps difficiles pour le Zimbabwe.
"Je remercierai non seulement le président chinois mais également le peuple chinois d'avoir soutenu le Zimbabwe en des temps difficiles, lorsque l'Occident nous a imposé des sanctions", a-t-il indiqué.
"Je suis convaincu que je parviendrai à inviter des investisseurs chinois à venir au Zimbabwe lors des forums économiques au cours desquels je m'exprimerai en Chine et je leur présenterai les opportunités qui existent dans le pays ainsi que le climat et la sécurité d'investissement que nous avons créés dans notre juridiction", a-t-il ajouté.
Il a déclaré que le Zimbabwe avait perdu beaucoup de temps avec son économie et devait se presser d'adopter les nouvelles technologies.
Stimuler les investissements directs domestiques et étrangers est essentiel pour développer l'économie, a relevé le président.
"Il ne s'agit pas seulement d'attirer les capitaux au Zimbabwe. Il s'agit de faire progresser notre économie rapidement après 18 ans d'isolement pour que nous puissions rattraper les autres pays en développement", a déclaré M. Mnangagwa.
Il a indiqué qu'il exposerait sa vision pour le Zimbabwe ainsi que les objectifs à atteindre et les défis à relever pour sa réalisation.
"Nous devons approfondir nos relations économiques avec la Chine. Nous savons quelle voie suivre pour développer notre économie. Nous avons défini des priorités et nous savons quels objectifs nous voulons atteindre", a-t-il déclaré.
Selon lui, le Zimbabwe offre de multiples opportunités d'investissement dans de nombreux secteurs, dont les infrastructures, l'agriculture, les mines, les transports et le tourisme.
M. Mnangagwa, qui a suivi une formation en Chine dans les années 1960, a exprimé sa profonde admiration pour la campagne de lutte contre la corruption déployée par M. Xi en ces temps où le Zimbabwe cherche également à combattre ce fléau pour faciliter son développement économique.
Dans le cadre d'un programme de 100 jours, le nouveau gouvernement zimbabwéen a lancé des réformes visant notamment à faciliter le commerce pour attirer les investissements.
Le ZANU-PF, parti au pouvoir au Zimbabwe, continuera d'apprendre du Parti communiste chinois (PCC) et d'approfondir les relations avec celui-ci, car il a donné un parfait exemple de bonne gouvernance aux autres partis politiques au fil des années et est l'un des partis qui a aidé le Zimbabwe à obtenir son indépendance du Royaume-Uni.
La Chine a constamment amélioré ses relations économiques avec l'Afrique par l'entremise du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) et le Zimbabwe continuera à approfondir sa coopération avec elle dans ce cadre, a déclaré M. Mnangagwa.
Il a en outre salué l'initiative "La Ceinture et la Route" proposée par M. Xi en 2013, qui devrait selon lui permettre de stimuler le commerce international. Il a déclaré que le Zimbabwe participerait pleinement à l'initiative dans l'intérêt de son économie.
"'La Ceinture et la Route' est une vision pour l'avenir. Le Zimbabwe fait partie des pays qui partagent cette vision", a-t-il déclaré.