Dernière mise à jour à 08h19 le 23/01
Le ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré que les Etats-Unis devaient cesser d'utiliser des sources fabriquées pour ternir les politiques religieuses et relatives au Xinjiang, citant les informations de CNN sur une femme ouïgoure.
La porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hua Chunying s'est ainsi exprimée après que CNN a publié des informations dimanche, citant les allégations de la femme ouïgoure Mihrigul Tursun selon lesquelles son fils était mort en 2015 lorsqu'elle avait été placée en détention par les autorités chinoises à Urumqi, capitale de la région autonome ouïgoure du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine. Elle a également déclaré avoir vécu dans "une cellule surpeuplée avec plus de 50 autres femmes" et vu "neuf des détenues mourir en raison des conditions extrêmes".
Mme Hua a établi la vérité lors d'un point de presse, en son fondant sur une "vérification sérieuse avec les départements concernés au Xinjiang".
Mme Mihrigul, originaire du district de Qiemo de la préfecture autonome mongole de Bayingolin au Xinjiang, a épousé un Iranien en août 2010 et un Egyptien en janvier 2012. En avril 2015, elle a donné naissance à des triplés, deux garçons et une fille, en Egypte.
Le 21 avril 2017, elle a été placée en détention par le bureau de la sécurité publique de Qiemo pour suspicion d'incitation à la haine et à la discrimination ethnique. Il a été établi qu'elle souffrait d'une maladie infectieuse. La police a mis fin aux mesures de précaution à son encontre le 10 mai 2017, pour considérations humanitaires.
"A l'exception de la période de détention pénale de 20 jours, Mme Mihrigul est complètement libre en Chine", a souligné Mme Hua.
La porte-parole a ajouté que selon des informations, Mme Mihrigul avait effectué 11 voyage entre la Chine et d'autres pays, dont les Emirats arabes unis, la Thaïlande et la Turquie, entre 2010 et 2017.
"En un mot, Mme Mihrigul n'a jamais été détenue ou emprisonnée par la police d'Urumqi", a poursuivi la porte-parole.
En mars 2018, le bureau de la sécurité publique de Qiemo a été informé que Mme Mihrigul avait obtenu la nationalité égyptienne. Après avoir demandé l'opinion de Mme Mihrigul et reçu sa demande d'invalider sa nationalité chinoise, son certificat de résidence permanente a été radié, tout comme ceux de deux de ses enfants, a expliqué Mme Hua.
Le dernier triplet, qui, selon les accusations de Mme Mihrigul, a été transporté à l'hôpital où il est mort, n'a jamais été inscrit pour résidence permanente en Chine.
Depuis janvier 2016, le garçon est sous la charge d'un cousin de son père après avoir été amené en Turquie par Mme Mihrigul.
"Nous ne savons pas ce qu'il s'est passé après cela. Je pense que c'est elle qui connait le plus clairement la réalité", a indiqué Mme Hua.
Souffrant de pneumonie et d'hydrocéphalie, l'autre garçon a été envoyé à l'Hôpital des enfants d'Urumqi par Mme Mihrigul et ses proches à trois reprises en janvier, en mai et en novembre 2016.
Demandant aux organisations médiatiques de cesser de citer de fausses sources, voire des sources fabriquées, Mme Hua a exprimé l'espoir qu'elles "respecteraient strictement l'éthique professionnelle du journalisme et attacheraient une grande importance à leur crédibilité".