Dernière mise à jour à 15h42 le 17/04
Les données et informations sur le COVID-19 en Chine publiées par le gouvernement chinois sont transparentes et ouvertes, et il n'y a aucune ingérence du gouvernement dans la collecte de données, a déclaré le 16 avril une responsable de la Commission nationale de la santé.
Selon Jiao Yahui, une responsable de l'administration et de la supervision médicale, le taux de mortalité à Wuhan, la ville de Chine la plus touchée par le nouveau coronavirus, s'élève désormais à environ 5,5%, mais le taux définitif ne sera pas disponible avant la fin de l'épidémie. « Le gouvernement chinois a été ouvert et transparent sur les données et informations concernant le COVID-19 », a-t-elle affirmé, ajoutant que l'Organisation mondiale de la santé avait envoyé une équipe d'experts en Chine pour des inspections sur le terrain.
En outre, les chiffres de la Chine sur les infections à COVID-19 sont communiqués directement par les hôpitaux à un système de déclaration en ligne unifié, lors duquel aucune ingérence du gouvernement n'est possible, a-t-elle indiqué lors d'une conférence de presse à Wuhan, en réponse à une question concernant la récente controverse sur les chiffres officiels publiés par la province du Hubei et Wuhan.
Elle a rappelé que la Chine avait mis en place un système de notification en ligne concernant toutes les maladies infectieuses après l'épidémie de SRAS en 2003. Ce système oblige les médecins et les hôpitaux à signaler aux patients les informations sur toute maladie infectieuse dès qu'ils ont confirmé les cas afin d'améliorer la détection précoce de la maladie et d'assurer une alerte précoce.
Quant aux doutes exprimés du fait que le taux de mortalité à Wuhan est nettement inférieur à celui de certains pays occidentaux, Mme Jiao a attribué cela au renforcement des traitements médicaux et à l'aide de partout dans le pays, indiquant que le gouvernement chinois avait pris diverses mesures pour réduire le taux de mortalité dans la ville, qui, aux premiers stades de l'épidémie, atteignait 10%.
Au tout début, lorsque le nombre de patients a augmenté très rapidement, le système médical local a été submergé. Plus de 42 000 travailleurs médicaux de toute la Chine sont arrivés dans le Hubei pour travailler avec leurs homologues locaux pour traiter les patients atteints de COVID-19, et 13 000 d'entre eux étaient spécialisés dans les soins intensifs, a dit Mme Jiao.
De même, a-t-elle souligné, Wuhan a également mis en place 16 hôpitaux temporaires avec 14 000 lits en très peu de temps, tandis que les hôpitaux désignés de la ville comptaient plus de 20 000 lits. En revanche, dans de nombreux pays occidentaux, des patients ne pouvaient pas être admis dans les hôpitaux à temps en raison de ressources médicales limitées, entraînant à un taux de mortalité plus élevé.
« Nous attachons une grande importance au traitement des patients gravement et critiquement atteints, et nous avons mobilisé les meilleures ressources médicales du pays en soins intensifs au Hubei et à Wuhan », a-t-elle noté, ajoutant que le traitement était de plus gratuit.
Pour contrôler la propagation du virus, le gouvernement central a également mis Wuhan, une ville de plus de 10 millions d'habitants, en confinement et strictement contrôlé les déplacements de et vers le Hubei. Après le confinement, l'ensemble de la Chine a fourni les matériaux nécessaires au Hubei pour répondre à la demande de la population locale, et c'est ainsi que le pays a pu contrôler la pandémie dans un délai relativement court, a déclaré Mme Jiao.
« Au lieu de remettre en question l'exactitude des informations de la Chine, ils devraient peut-être se pencher sur l'expérience qu'elle a acquise dans le contrôle de l'épidémie et faire tout leur possible pour garantir que tous les patients reçoivent un traitement en temps opportun », a-t-elle conclu.