Dernière mise à jour à 09h17 le 22/04
La Chine et le Japon doivent chérir les relations d'amitié qui se sont développées entre les deux pays au cours de leurs efforts conjoints de lutte contre l'épidémie, et continuer à promouvoir sans relâche leur coopération, a déclaré mardi le conseiller d'Etat et ministre des Affaires étrangères chinois Wang Yi, au cours d'une conversation téléphonique avec le ministre japonais des Affaires étrangères Toshimitsu Motegi.
La Chine et le Japon sont de proches voisins seulement séparés par une étroite bande maritime, et partagent aussi bien leurs joies que leurs peines, a affirmé M. Wang. Il a de nouveau exprimé ses plus sincères sympathies au peuple japonais, et s'est déclaré convaincu que sous la direction du Premier ministre Shinzo Abe, le Japon parviendrait à contenir et finalement à vaincre l'épidémie de COVID-19 dans les plus brefs délais.
Au prix d'efforts acharnés, la Chine s'est sortie d'une situation particulièrement difficile, et a globalement réussi à juguler l'épidémie au niveau national ; à présent, elle est déterminée à ne pas se relâcher et à ne pas baisser sa garde face aux risques de rechute ou d'infections importées, a-t-il indiqué.
La partie chinoise s'efforce en ce moment d'accélérer la reprise du travail et de la production, afin de compenser au plus vite les pertes économiques causées par l'épidémie, a-t-il déclaré.
Depuis que l'épidémie de COVID-19 a éclaté, les Chinois et les Japonais se sont mutuellement soutenus, et ont approfondi leur amitié de manière conforme au dicton :"Bien que séparés par des kilomètres, nous sommes sous le même ciel". Cela montre que l'amitié sino-japonaise jouit d'un solide soutien public et repose sur un héritage culturel commun, et que la dynamique actuelle de leurs relations est propice à un renforcement constant des liens entre les deux pays.
La Chine est prête à faire fi de ses propres difficultés en matière de prévention et de contrôle de l'épidémie pour tendre la main à la partie japonaise, et continuera dans la mesure de ses capacités à fournir au Japon toute l'aide dont il aurait besoin.
Les deux parties doivent par ailleurs accélérer la mise en œuvre de l'important consensus de vues qui a été atteint au cours de la réunion spéciale des dirigeants de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est, de la Chine, du Japon et de la République de Corée (ASEAN+3), et faire progresser la coopération en matière de lutte anti-épidémique entre les pays d'Asie de l'Est, a souligné M. Wang.
Notant que le virus ne reconnaissait aucune frontière, M. Wang a également déclaré que celui-ci ne pourrait être vaincu qu'au moyen d'une réponse conjointe de la part de tous les pays.
Depuis le début de l'épidémie, la Chine a agi de manière ouverte, transparente et responsable, a promptement informé l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et les autres pays de la situation épidémique, a publié les résultats de son travail de séquençage du génome du virus, et a partagé sans réserve son expérience avec le reste du monde, a indiqué M. Wang.
Les accusations infondées et les calomnies dirigées contre la Chine ne sont pas constructives, a-t-il déclaré, soulignant que le "virus politique" qui cherchait à semer la haine et la division était encore plus dangereux que le nouveau coronavirus lui-même, et que tous les pays devaient rester en état d'alerte face à cette menace.
M. Motegi a quant à lui salué les résultats obtenus par la Chine dans sa lutte contre le virus. Il a informé M. Wang de la situation épidémique actuelle au Japon, et a remercié la Chine pour son aide et son soutien face à l'épidémie.
Il s'est dit convaincu que la Chine continuerait à partager son expérience en matière de lutte contre l'épidémie, et à faciliter l'achat de fournitures médicales par les autres parties.
La priorité absolue de la communauté internationale est maintenant de rester unie face à l'épidémie, a noté M. Motegi.
En tant que pays voisin et ami, le Japon est prêt à renforcer sa coopération régionale et internationale avec la Chine en matière de lutte contre l'épidémie, à mettre sérieusement en œuvre les résultats de la réunion spéciale des dirigeants de l'ASEAN+3, et à apporter un soutien conjoint aux pays africains dotés de systèmes de santé vulnérables.