Dernière mise à jour à 13h22 le 17/07
Une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré jeudi que les États-Unis étaient "le plus grand coupable des violations des droits de l'homme" dans le monde et que leurs accusations sur les questions des droits de l'homme liées au Xinjiang étaient "les plus grands mensonges du siècle".
Ces commentaires visaient à réfuter les remarques du secrétaire d'État américain, Mike Pompeo, qui a déclaré mercredi que les États-Unis imposeraient des restrictions de visa sur certains employés d'entreprises technologiques chinoises qui fournissent un soutien matériel aux régimes impliqués dans des violations et abus des droits de l'homme dans le monde entier. Il a qualifié la Chine de "tache du siècle" sur les droits de l'homme.
"En réalité, les États-Unis sont le plus grand coupable des violations des droits de l'homme au monde, bien qu'ils se réfèrent constamment à la question des droits de l'homme, et leurs accusations sur les questions des droits de l'homme liées au Xinjiang sont les plus grands mensonges du siècle", a déclaré la porte-parole Hua Chunying, alors qu'elle était invitée à faire des commentaires lors d'un point de presse quotidien.
"Les responsables américains concernés devraient avoir honte, et les médias et personnes aux États-Unis devraient être désolés d'avoir de tels responsables pleins de mensonges."
C'est au peuple chinois, plutôt qu'aux politiciens américains, de juger la performance de la Chine en matière de droits de l'homme, a noté Mme Hua.
Selon la porte-parole, depuis la fondation de la République populaire de Chine il y a plus de 70 ans, sous la direction du Parti communiste chinois, le peuple chinois a obtenu des réalisations remarquables dans la recherche d'une voie de développement adaptée à ses propres conditions nationales.
Au cours des plus de quatre décennies écoulées, la Chine a vu son revenu par habitant être multiplié par 25, a hissé 850 millions de personnes hors de la pauvreté et a contribué à hauteur de 70% aux efforts mondiaux de réduction de la pauvreté, a-t-elle indiqué.
En même temps, la Chine est devenue la deuxième plus grande économie mondiale sans recourir aux guerres, au colonialisme ou à l'esclavage, devenant le seul grand pays à le faire. Pendant plus de dix années consécutives, la Chine a contribué à hauteur de 30% à la croissance du PIB mondial.
"Ce sont les plus grands projets des droits de l'homme, les meilleures pratiques en matière de droits de l'homme et les plus grandes contributions aux efforts mondiaux pour les droits de l'homme", a déclaré Mme Hua, ajoutant que ces réalisations étaient évidentes pour toute personne sans parti pris.
En ce qui concerne la situation des droits de l'homme aux États-Unis, Mme Hua a indiqué que les États-Unis avaient déraciné et tué des Indiens dans la conquête de l'Ouest pendant près d'un siècle après leur fondation, notant que leur population avait chuté, de 5 millions à 250.000, soit seulement un vingtième du nombre initial.
Durant plus de 240 ans depuis la fondation du pays, les Etats-Unis ont été sans guerre pendant seulement 16 ans. Les guerres et les actions militaires menées depuis 2001 dans des pays comme l'Irak, la Libye, la Syrie et l'Afghanistan ont fait plus de 800.000 morts et entraîné le déplacement de dizaines de millions de civils, a-t-elle poursuivi.
Aux États-Unis, les minorités ethniques, y compris les Afro-Américains, se trouvent dans une situation difficile, a déclaré Mme Hua. "George Floyd n'était pas la seule personne étouffée à mort parce qu'il 'ne pouvait pas respirer', car la discrimination raciale est omniprésente aux États-Unis."
Parmi tous les pays occidentaux, les États-Unis souffrent de la polarisation la plus grave entre les riches et les pauvres, a indiqué Mme Hua, ajoutant que les 50% des gens au bas de l'échelle avaient essentiellement vu leur richesse stagner de 1989 à 2018 et que l'écart de richesse avait atteint un pic en 50 ans.
"Je me demande comment M. Pompeo, face à ces faits concrets, ose parler des droits de l'homme à la Chine", a noté la porte-parole.
"Je suggère qu'il demande d'abord à George Floyd et à d'autres minorités ethniques comment ils voient les conditions des droits de l'homme aux États-Unis et qu'il demande aux innocents qui ont tragiquement perdu la vie en Irak, en Libye et dans d'autres pays la façon dont ils perçoivent la performance des États-Unis en matière de droits de l'homme", a ajouté Mme Hua.