Dernière mise à jour à 14h56 le 10/08
Les Etats-Unis doivent cesser de faire des allégations sans fondement contre les entreprises chinoises comme TikTok et leur donner accès à des chances équitables, a déclaré l'ambassadeur de Chine aux Etats-Unis, Cui Tiankai.
"Je ne crois pas qu'il y ait de preuve comme quoi une entreprise chinoise aurait communiqué de telles informations au gouvernement chinois. Des allégations sont proférées par des gens, mais ces derniers ne produisent aucune preuve susceptibles de les étayer", a indiqué M. Cui lors de sa participation au Forum d'Aspen sur la sécurité le 4 août, en réponse aux accusations américaines selon lesquelles TikTok aurait communiqué les données de ses utilisateurs au gouvernement chinois.
"Très souvent, nous entendons des plaintes selon lesquelles nous ne jouons pas franc jeu envers les entreprises américaines en ne leur accordant pas une égalité des chances. Mais je pense de plus en plus que c'est nous qui nous devrions nous plaindre que les entreprises chinoises ne bénéficient pas de conditions équitables ici", a-t-il ajouté.
"Il y a un tel degré d'intervention politique et gouvernementale sur le marché, il y a une telle discrimination contre les entreprises chinoises. Ces entreprises ne sont que des entreprises privées", a souligné M. Cui.
"Il est injuste de lancer de telles allégations sans fournir de preuves et d'accuser la Chine de refuser de donner aux entreprises américaines l'égalité des chances, alors qu'en même temps, les autorités américaines refusent de donner aux entreprises chinoises des conditions équitables. C'est d'une extrême injustice", a-t-il noté.
Le président américain Donald Trump a publié jeudi un décret interdisant toute transaction américaine avec la société de technologie chinoise ByteDance, propriétaire de TikTok, d'ici 45 jours.
TikTok a été téléchargée plus de 175 millions de fois aux Etats-Unis et plus d'un milliard de fois dans le monde, selon le décret présidentiel qui affirme que l'application s'empare automatiquement "de vastes pans d'information" sur ses utilisateurs, ce qui pose des risques pour la "sécurité nationale" américaine.