Dernière mise à jour à 09h26 le 13/05
Les promoteurs de plusieurs programmes d'échanges éducatifs américains ont déclaré qu'ils étaient déterminés à maintenir leurs opérations en Chine malgré la détérioration des relations sino-américaines.
L'évolution des relations sino-américaines "n'a pas eu un impact substantiel sur le travail que nous faisons", a déclaré mardi soir John Smagula, vice-doyen des programmes d'études supérieures et des échanges internationaux à l'université Temple, au cours d'une table ronde organisée par le "Comité des 100", une organisation à but non lucratif qui réunit d'éminents Américains d'origine chinoise.
"Pour le moment, je ne vois tout simplement aucun inconvénient à ce que davantage d'étudiants chinois apprennent l'anglais et à ce que davantage d'étudiants américains apprennent le chinois, afin qu'ils soient en mesure de mieux comprendre ce que produisent les établissements universitaires des deux pays. Ils pourront alors renforcer le dialogue et partager davantage d'idées, car nous avons beaucoup de choses en commun", a indiqué M. Smagula.
L'université Temple a créé de nouveaux cours et recruté des professeurs supplémentaires pour répondre à l'intérêt croissant suscité par le domaine de la plaidoirie, de la résolution des litiges et du respect des normes en Chine, a déclaré M. Smagula, en référence à un programme d'études de droit conjointement mis en place par l'université Temple et l'université Tsinghua.
Les activités d'enseignement ne présentent absolument aucun inconvénient pour aucun des deux pays, et "ne peuvent que servir de pont dans notre mission globale, qui est de réduire la distance entre les pays", a souligné M. Smagula.
Indépendamment de ce qui se passe sur la scène internationale ou en termes d'arrangements politiques nationaux, "ce point de contact entre les mondes universitaires anglophone et chinois restera pertinent", a quant à lui déclaré Adam K. Webb, codirecteur américain du Hopkins-Nanjing Center, un établissement éducatif conjoint de l'université Johns Hopkins et de l'université chinoise de Nanjing.
M. Webb a souligné que le centre n'était ni un partenariat politique ni une entreprise politique, et qu'il s'agissait avant tout de créer un espace intellectuel permettant aux sociétés de dialoguer.
Tant que les principes académiques sont respectés, "je pense que nous sommes là pour rester".
Un certain nombre d'universités américaines ont ouvert des campus ou créé des programmes de formation en Chine, tandis qu'un grand nombre d'étudiants chinois font leurs études aux Etats-Unis.