Face à l'explosion du nombre de cas de COVID-19, la Chine réaffirme son soutien à l'Inde

Alors que l'Inde est sous le choc d'une flambée soutenue de décès et d'infections au COVID-19, la Chine a réaffirmé une offre d'aide à son voisin. La situation difficile que connaît l'Inde -illustrée de manière frappante par un record de 2 767 décès signalés le 25 avril- a été aggravée par une interdiction américaine d'exporter des matières premières pour la production de vaccins dans ce pays.

En revanche, la Chine a renouvelé son offre d'assistance renouvelée de la Chine le 23 avril, lorsque le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a déclaré lors d'une conférence de presse : « La Chine exprime ses sincères condoléances à l'Inde pour la récente détérioration de la situation dans le pays ... La Chine est prête à apporter son soutien et son aide selon les besoins de l'Inde, et elle est en communication avec elle à ce sujet ».

Signalant un nombre record de décès le 25 avril, le ministère indien de la Santé et du Bien-être familial a déclaré dans le même temps que 349 691 infections supplémentaires avaient été enregistrées ce jour-là. C'était le quatrième jour consécutif que les nouvelles infections restaient au-dessus de 300 000. En tout, plus de 16,9 millions d'Indiens ont contracté le COVID-19, coûtant la vie à 192 311 d'entre eux.

Dans ce contexte d'infections galopantes, le gouvernement indien a décidé le 24 avril d'exempter les importations de vaccins COVID-19 de droits de douane pendant trois mois. L'exemption s'applique également à l'oxygène de qualité médicale. La décision est intervenue après une réunion présidée par le Premier ministre Narendra Modi.

La position de soutien de la Chine a été soulignée plus tôt par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin, qui avait déclaré le 22 avril lors d'un point de presse : « La Chine prend note de la récente grave situation en Inde avec une pénurie temporaire de fournitures médicales anti-épidémie. Nous sommes prêts à fournir à l'Inde le soutien et l'assistance nécessaires pour maîtriser l'épidémie ».

Aux Etats-Unis, un changement de ton envers l'Inde a été exprimé par le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, qui a tweeté le 24 avril : « Nous déploierons rapidement un soutien supplémentaire au peuple indien et aux héros de la santé en Inde ».

Le 22 avril, le porte-parole du département d'État américain Ned Price avait répondu d'une manière plus abrupte à une question sur la demande de l'Inde visant à ce que les États-Unis lèvent l'interdiction d'exportation de matières premières pour la production de vaccins. « Les États-Unis sont avant tout engagés dans un effort ambitieux et efficace et jusqu'à présent réussi, pour vacciner le peuple américain », avait-il dit.

Plus tôt ce mois-ci, le plus grand fabricant de vaccins au monde, le Serum Institute of India, a exhorté le président américain Joe Biden à lever l'embargo sur les exportations qui nuisaient à sa production du vaccin anti-COVID-19 AstraZeneca.

Le système de santé indien a été poussé à ses extrêmes limites.

« Nous voyons déjà des rapports de partout au pays faisant état de pénuries de respirateurs, d'oxygène, de lits, etc. », a déclaré Ruklanthi de Alwis, chercheur senior au Centre de recherche virale et de médecine expérimentale de SingHealth Duke-NUS.

Karori Singh, ancien directeur du Centre d'études sur l'Asie du Sud à l'Université du Rajasthan, a de son côté souligné que la tâche la plus importante était de sauver les infrastructures médicales et sanitaires indiennes de l'effondrement et de persuader les gens de se conformer aux protocoles de pandémie.

Faisant face à une pénurie d'oxygène, Mumbai va installer 16 usines dans 12 hôpitaux pour produire quotidiennement 43 tonnes d'oxygène à partir de l'air atmosphérique, ont annoncé le 24 avril les autorités municipales de la ville.

La solidarité a également été exprimée par le Pakistan, qui a proposé de fournir des produits tels que des respirateurs, des kits d'approvisionnement en oxygène et des appareils à rayons X numériques, a annoncé le ministère pakistanais des Affaires étrangères.