Dernière mise à jour à 16h59 le 01/07
Geng Shuang, représentant permanent adjoint de la Chine auprès des Nations Unies, a exhorté mercredi les Etats-Unis à revenir dans le cadre du Plan d'action global commun (PAGC), communément appelé l'accord sur le nucléaire iranien.
"Il incombe aux Etats-Unis, qui en est l'initiateur, de prendre l'initiative de revenir au PAGC sans conditions préalables", a déclaré M. Geng lors d'un briefing du Conseil de sécurité sur la non-prolifération concernant la mise en œuvre de la résolution 2231.
"L'Iran, sur cette base, devrait par la suite également revenir à une conformité totale. C'est la bonne façon de remettre l'accord sur le nucléaire iranien sur les rails et de parvenir à une désescalade de la situation dans la région", a-t-il ajouté.
La résolution 2231 du Conseil de sécurité était une résolution du 20 juillet 2015 approuvant le PAGC. Elle définit un processus et un calendrier d'inspection tout en préparant la levée des sanctions des Nations Unies contre l'Iran. Les 15 pays du Conseil de sécurité ont approuvé à l'unanimité cette résolution, qui avait été négociée par les membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies - la Chine, la France, la Russie, le Royaume-Uni et les Etats-Unis - plus l'Allemagne, l'Union européenne et l'Iran.
Notant que le PAGC est un résultat diplomatique obtenu grâce au travail acharné de toutes les parties engagées dans des consultations et des négociations, M. Geng a estimé qu'il incarnait la pratique réussie du multilatéralisme.
"C'est une garantie essentielle pour le régime international de non-prolifération nucléaire ainsi que pour la paix et la stabilité au Moyen-Orient", a souligné le diplomate chinois.
"Les Etats-Unis, au mépris de l'opposition de la communauté internationale, ont obstinément effectué un retrait unilatéral de l'accord, et ont continué à exercer une pression maximale sur l'Iran. C'est là la racine du dilemme actuel de la question nucléaire iranienne", a noté M. Geng.
Les Etats-Unis avaient annoncé leur retrait du PAGC le 8 mai 2018.
Ce retrait "a entraîné un grave déficit de confiance entre les Etats-Unis et l'Iran. Cela entrave considérablement la reprise des négociations sur la conformité entre les deux parties", a déploré M. Geng.
"Par crainte que les Etats-Unis ne se retirent à nouveau de l'accord, l'Iran a demandé à l'administration américaine actuelle de fournir une garantie qu'elle ne répétera pas le retrait unilatéral du PAGC", a souligné M. Geng.
"Cette demande est tout à fait compréhensible et mérite une réponse. Nous espérons que toutes les parties adopteront une attitude positive et feront preuve de sagesse politique pour trouver une solution", a-t-il souhaité.