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Un ancien haut responsable de l'UA voit un avenir prometteur pour les relations sino-africaines

Xinhua | 18.11.2021 08h36

Les relations entre l'Afrique et la Chine devraient encore se renforcer grâce à divers mécanismes de coopération et l'avenir s'annonce prometteur, a confié à Xinhua Erastus Mwencha, ancien vice-président de la Commission de l'Union africaine (UA).

Dans une interview exclusive accordée depuis Nairobi avant la 8e conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) les 29 et 30 novembre à Dakar, il dit avoir noté que ce partenariat entre le plus grand pays en développement et le plus jeune continent avait donné des résultats remarquables depuis la création du FCSA en 2000.

"La coopération commerciale et économique entre l'Afrique et la Chine s'est considérablement développée. La Chine est en train de devenir une force motrice dans la promotion de la capacité industrielle de l'Afrique et les échanges entre peuples sont devenus plus approfondis, car la Chine est maintenant l'un des plus grands pays offrant une formation en ressources humaines et un soutien au renforcement des capacités en Afrique", observe M. Mwencha.

Et d'ajouter que "la Chine offre également plus de bourses aux étudiants africains que les gouvernements occidentaux. Nous devons continuer à faire ce que nous faisons et continuer à l'étendre".

Ce diplomate kenyan de carrière, qui a occupé ce poste de premier plan au sein du bloc panafricain sous deux mandats de février 2008 à janvier 2017, cite le développement des infrastructures comme exemple des faits saillants des liens étroits entre les deux économies.

"La Chine a été un grand partisan des infrastructures de l'Afrique", rappelle M. Mwencha, citant les projets achevés ou en cours de chemins de fer à écartement standard (SGR) au Kenya, entre la Tanzanie et la Zambie, au Nigeria ou encore la ligne Addis-Abeba/Djibouti et le Light Rail Transit en Egypte.

"La même chose s'est également produite dans de nombreux autres pays : dans les ports, le transport aérien, les routes et d'autres infrastructures", énumère-t-il.

La pandémie de nouveau coronavirus a constitué une menace sans précédent pour les réalisations durement acquises en Afrique. Selon un rapport de la Banque africaine de développement (BAD) publié en mars, le PIB réel de l'Afrique devrait être de 3,4% en 2021 après s'être contracté à 2,1% en 2020.

Malgré ces vents contraires, les échanges commerciaux et économiques entre la Chine et l'Afrique ont conservé leur élan. Les dernières données de l'Administration générale des douanes chinoises ont montré que le commerce sino-africain s'était accru de 37,5% en glissement annuel pour atteindre 207,07 milliards de dollars au cours des dix premiers mois de 2021.

"Cela montre vraiment à quel point les liens entre la Chine et l'Afrique sont solides et comment les deux économies sont désormais liées", estime Erastus Mwencha selon qui les deux parties devraient renforcer davantage leur engagement dans plusieurs domaines.

Il cite ainsi la gestion de la pandémie actuelle et la reprise post-pandémique, les infrastructures, les technologies, en particulier celles liées à l'économie numérique, le développement des ressources humaines, l'industrialisation, la croissance inclusive, la réduction de la pauvreté, la sécurité alimentaire, l'atténuation du changement climatique ou encore la paix et la sécurité.

(Rédacteurs :Shuang Sheng, Yishuang Liu)
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